SAINT-JEAN-D’ANGÉLY – AÉROCLUB ANGÉRIEN - 26 & 27 septembre 2009
Portes ouvertes à l'aéroclub
Rassemblement des constructeurs amateurs
L’aérodrome de Saint-Jean-d’Angély a fait d’une pierre deux coups, avec une journée portes ouvertes organisée par l’aéroclub Angérien samedi 26 septembre, et une journée rassemblant les constructeurs amateurs dimanche 27 septembre 2009, des passionnés qui étaient 90 avec près de 40 appareils. Un album de 50 photos est en ligne.
L’Aéroclub Angérien
L’aéroclub possède deux appareils : un avion de voyage Robin DR 400 et un avion école Cessna 152. (Photo http://pagesperso-orange.fr/aeroclub.angerien/)
Le Cessna 152
L'avion-école Cessna 152 en vol. (Photo B. M.)
L'avion école deux places Cessna 152, immatriculé F-GTMV (Golf Tango Mike Victor), construit par Reims Aviation, avec un moteur Lycoming 108 cv, vitesse de croisière 100 nœuds. C’est l’avion préféré du continent nord-américain, pour ses qualités de vol et sa sécurité. Ses deux places et ses ailes hautes permettent au pilote et au passager de goûter tous les plaisirs de la découverte aérienne. Avion école par excellence, son très bon comportement, sa sensibilité et sa maniabilité permettent aux élèves de sentir dès les premiers instants de vol tous les plaisirs du pilotage.
Le Robin DR 400
Aude Sallic, monitrice, pour un baptême de l’air. (Photo B. M.)
Le deuxième appareil est un avion de voyage 4 places Robin DR 400, arrivé le 22 octobre 2006, immatriculé F-GAET (Golf Alpha Echo Tango pour les initiés), construit par Robin Aviation, avec un moteur de 160 cv, vitesse de croisière 110 nœuds. Avion de voyage par excellence, sa structure en bois et toile couplée à son moteur de 160 Cv assure des performances exceptionnelles. La robustesse et la sécurité des avion Robin n'est plus à démontrer. Il s'agit de l'avion le plus présent dans les Aéro-clubs.
L’école de pilotage
L'école de pilotage sur le Cessna 152, dispensée le mercredi et le samedi (autres jours sur rendez-vous) et les vols d'initiation organisés lors des journées portes ouvertes, sont autant d'occasions de découvrir le plaisir de voler, comme de susciter de nouvelles vocations. C'est grâce à l'implication d'une équipe de bénévoles, tous passionnés et toujours disponibles pour former, encadrer et faire partager leur passion, que l'Aéroclub Angérien peut accueillir avec le plaisir et la courtoisie qui se doivent d’être.
Un sport et un métier
Le pilotage est un loisir mais aussi un sport (voltige, pilotage de précision) qui peut devenir une carrière. On peut piloter dès 15 ans (avec le brevet de base permettant de voler seul dans un rayon de 30 km autour de l’aérodrome) et passer son brevet de pilote privé à partir de 17 ans (le titre européen LPP, licence de pilote privé, permet de voyager et d’emporter sans rémunération des passagers sans limitation de distance). Des bourses sont allouées aux jeunes de moins de 21 ans titulaires du B.I.A. (Brevet d’Initiation Aéronautique). Des solutions de financement de la formation, par l’intermédiaire du partenaire financier du club peuvent être proposées. Nombre de jeunes pilotes d’aéroclub ayant acquis les bases du pilotage font carrière dans l’aéronautique civile ou militaire.
Dimanche, un planeur manquant de "pompes" sur la région de Saint-Jean-d’Angély, a été obligé de se poser sur l'aérodrome, au retour de Niort, alors qu’il se dirigeait vers Saintes. Il attend le remorqueur en bout de piste, tandis le Robin 4 places va s’aligner pour un nouveau décollage. (Photo B. M.)
Le remorqueur est arrivé et prend en charge le F-CGEG qui rentre à Saintes. Vu l’heure avancée et un contexte incertain pour trouver des "pompes" ce dimanche après-midi, le pilote du planeur ne décrochera qu’au moment d’atterrir sur l’aérodrome de Saintes. (Photo B. M.)
Le TC 120 Océanair, par Jean-Marie Gravat
Le TC 120 Océanair F-PTIS en vol pour Saint-Jean-d’Angély. (Photo Jean-Marie Gravat)
Le TC 120 Océanair (Tissot-Charbonnier) est un quadriplace de conception et de construction amateur dessiné par Rémi-TISSOT de la Rochelle, ancien Président de l'ACAA, association partenaire du rassemblement de dimanche dernier.
Cet appareil peut éventuellement utiliser l'accastillage des vieux DR300 et DR400 en fin de vie, avions auxquels il ressemble beaucoup. Mais ne pas se méprendre, car malgré leur ressemblance les TC Océanair disposent d'une voilure totalement différente.
Il vole actuellement trois Océanairs à La Rochelle : le prototype construit par André CHARBONNIER en 160 CV, celui de Rémi TISSOT en 120 CV, et le petit dernier qui a volé cette année avec 180 CV, construit par Claude MAISONNEUVE.
Quelques autres Océanairs volent ailleurs, dont un 140 cv à Cognac et un 160 cv à Angoulême.
Il est à noter qu'un exemplaire du 160 CV, le F-PJRG, a été remarquablement construit par une équipe de cinq gamins : ils avaient 13 ans au début de l'aventure et 17 ans à la fin !
Du fait de l'âge des protagonistes et du niveau exceptionnel de sa finition, cet Océanair là a eu droit aux honneurs de la presse nationale... Il vole depuis mars 2009 en Champagne Sud et remplit parfaitement sa tâche d'avion-école au profit de ses jeunes constructeurs.
Environ dix TC 120 sont actuellement en cours de construction de par le monde.
Le F-PGCD est en vol... Le PGCD est (ou était) en maths une source d’angoisse : il fallait trouver le "Plus Grand Commun Diviseur" de deux nombres en volant de ses propres ailes et sans avoir recours aux pompes (bidoche, tricherie,…). Mais dimanche, je n’ai pas vu évoluer d’avion F-PPCM (Plus Petit Commun Multiple), le compagnon inséparable de PGCD. Les maths nous poursuivent inlassablement...(Photo B. M.)
Le F-PBGF, au sol. (Photo B. M.)
Le rassemblement des constructeurs amateurs
(et de leurs admirateurs)
Sous l’impulsion de l'ACAA (association des constructeurs amateurs Atlantique, siège à Jonzac) et de l'Aéroclub Angérien, organisateur de cette journée, près de 40 appareils et 90 passionnés de la construction amateur se sont rassemblés dimanche 27 septembre 2009 à Saint-Jean-d’Angély. La plupart sont membres d’associations, telles l’ACAA (Jonzac), l’Association Les ailes angériennes (3A – Saint-Jean-d’Angély), les Ailes Anciennes du Val de Boutonne (Association des Sports de l'Air du Val de Boutonne – ASAVB, Saint-Jean-d’Angély), Les Ailes de la voie Romaine (Nantillé)...
Dimanche 27 septembre 2009 a vu se rassembler près de 40 appareils et 90 passionnés de la construction amateur. (Photo http://pagesperso-orange.fr/aeroclub.angerien/)
Jean-Claude Guiberteau
Jean-Claude Guiberteau est membre de l’association "Les Ailes de la voie Romaine" à Nantillé, où évoluent une vingtaine d’appareils. Il a commencé la construction amateur dès son enfance et pratique l’ULM depuis 1991, totalisant 1 400 heures de vol.
Son ULM pendulaire est un "Tanarg" (dans les Cévennes, c’est "la montagne où il y a le plus d’éclairs") de chez "Air Création", avec un moteur 582 de 65 CV et une hélice propulsive quadripale. D’un coût de 35 000 euros, le Tanarg existe aussi en version 912 de 80 CV mais le prix grimpe alors à 50 000 euros… Avec son Tanarg de 225 kg, Jean-Claude évolue à une vitesse de 100/150 km/h et se pose "très court".
Après un week-end réservé aux Dames où le prix de la sortie en ULM était de 25 € (au lieu de 40), le club de Nantillé renouvelle cette opération les 10 et 11 octobre en direction des handicapés. Ce sera le week-end prochain…
Jean-Claude Guiberteau en évolution (un tour complet et c'est une révolution). (Photo B. M.)
Le GPS rajouté sur le Tanarg est un véritable petit ordinateur. (Photo B. M.)
Contacts : 05 46 58 25 82
Jean-claude.guiberteau@orange.fr Tél. 05 46 95 45 45 (club)
lesailesdelavoieromaine@orange.fr Tél. 05 46 93 78 25
ca.aguilar@wanadoo.fr
Jean-Robert Rousseau
Jean-Robert Rousseau, membre des 3A (Association Les ailes angériennes, créée en 2002), vole depuis cinq ans sur un "Mustang", un ULM trois axes à hélice propulsive qu’il a racheté à M Torchut, ancien instructeur à l’aéroclub. « J’étais parti pour faire de l’autogyre en monoplace. Après mes 50 heures en trois axes, il ne manquait plus que l’emport passager et voilà comment je suis passé à l’ULM biplace. C’est facile à piloter. On décolle et atterrit sur 50 mètres, ce qui est pratique en cas de panne. J’ai un moteur 462 de 50 CV Rotax qui est économique et qui ramène l’heure de vol à 20 euros. L’ULM, c’est facile d‘entretien, on fait sa mécanique tout seul. »
Michel Morillon
Michel Morillon est membre de l’Association des Sports de l'Air du Val de Boutonne – ASAVB – à Saint-Jean-d’Angély. Après avoir fait du vol à voile (planeur) pendant 25 ans, il s'adonne ensuite à l’ULM pendant 15 ans, sans toutefois oublier le planeur qu'il pratique encore. Il possède un Jabiru (nom d’échassier), ULM trois axes biplace avec moteur 4 cylindres de 80 CV et vole à 100 nœuds (~ 190 km/h) à une altitude inférieure à 3 000 pieds. Son appareil pesant 280 kg, il a besoin de 300 m pour décoller. Cependant, son rayon d’action étant de 900 km Michel part sans problème pour l’Allemagne ou la Corse.
Jean-Michel Radoux
Jean-Michel Radoux pratique l’ULM depuis 15 ans, sur un Europa 1 de trois ans, un monoplace de 170 kg doté d’un moteur 503 de 50 CV 2 cylindres. Il a commencé l’aviation à Saint-Jean-d’Angély, touché aux modèles réduits puis à l’avion avant de passer à l’ULM qu’il pratique dans son club à Nantillé ("Les Ailes de la voie Romaine").
« Cet ULM est très maniable et je vole à 90 km/h », dit-il en résumé.
Christophe Delair
Plus modeste et plus discret que lui, je ne connais pas. Heureusement, en remplacement d'une interview (où il joue en quelque sorte "la fille de l'air"), il y avait les figures en vol où nous avons pu le photographier... Vous n’aurez donc pas beaucoup de détails, mais allez voir les photos sur l'album.
Christophe Delair – un nom prédestiné pour voler – possède un autogire(girocoptère, différent de l'hélicoptère), appareil des plus maniables : moteur coupé, il s’est posé sur le terrain entre un fossé et la piste d'envol (plus exactement sur le taxiway qui a une largeur de 15 mètres environ). Ses démonstrations de maniabilité ont été des plus brillantes et tellement évidentes que cela semblait être à notre portée...
La roue avant commence à décoller. (Photo Jean-Marie GRAVAT)
Pourquoi suis-je en train de penser à ce film britannique, sorti en 1965 : "Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines" ? On est à Saint-Jean-d'Angély en 2009 et pas en 1910 dans la course Londres-Paris... (Photo B. M.)
Et là, il descend très vite ! Dur à photographier... (Photo Jean-Marie GRAVAT)
Philippe Rivet, président de l’Aéroclub Angérien a considéré que ces journées avaient eu « une activité soutenue tout le week-end. Le samedi, nous avons fait six heures de vol pour 12 baptêmes de l’air, ce qui concerne donc 24 personnes. Le dimanche 35 avions et ULM sont arrivés entre onze heures et midi. Les plus éloignés étaient de Chartres et de Montauban. Nous avons accueilli trois avions de collection dont deux étaient de Niort et 85 repas ont été servis. »
Les pilotes sont comme les avions, il faut faire le plein avant de décoller...
Contact :
Aéroclub Angérien - Aérodrome de Saint Denis du Pin - 17400 Saint-Jean-d’Angély. Tél. : 05 46 32 19 38
E-mail : info@aeroclub-angerien.com
Site http://pagesperso-orange.fr/aeroclub.angerien/
ACAA – président Jean-Pierre Chipot. Tél. 05 49 29 94 67 jpcavia@free.fr
Un des tous prochains articles sera « Un tour en montgolfière avec Alain Pinsonneau », un voyage fait samedi dernier, de Saint-Jean-d’Angély jusque dans un champ situé entre Les Eglises-d’Argenteuil et Paillé. Il y aura aussi un album photos avec des vues aériennes qui restent intéressantes malgré la brume du matin.
Cette montgolfière, c’est celle que l’on voit à l’article « Une montgolfière passe régulièrement sur la ville »
Voir sur le même sujet l’article « Un tour en montgolfière avec Jean-Henri Rivière (3 mai 2008) »
En attendant, n’oubliez pas d’aller voir l’album photos
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Bonne lecture et bonne semaine !