Vendredi 7 août 2010 – Billet 1976 » Photos Droits réservés
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY
Au moulin de Saint-Marmé sans ailes
les amis battent le blé avec zèle
TORXÉ – Le moulin de Saint-Marmé sera en fête dimanche toute la journée, avec au programme visite commentée du moulin, déjeuner champêtre, battages à l’ancienne et Martrêches Tholusiennes.
Dimanche 8 août, le moulin de Saint-Marmé sera en fête de 10 h à 19 h.
Cela commencera avec des visites commentées du moulin.
Les visiteurs pourront emporter du pain cuit au four à bois, s’approvisionner auprès de producteurs régionaux et artisans d’art, admirer une exposition d'objets et de véhicules anciens et se restaurer à la buvette-sandwiches.
Le midi, il est prévu un déjeuner champêtre à 22 € (apéritif et vin compris, 12 € pour les moins de 10 ans), sur réservation auprès de l'Office du tourisme des Vals de Boutonne (05 46 33 22 35).
Les années 50
La moisson à l’ancienne a été réalisée le 10 juillet. (PHOTO SERGE BOUTEILLE)
Une nouveauté cette année avec des battages à l’ancienne, à 10 h 30 et 15 h 30, occasion de voir fonctionner la batteuse de Joël Touzet (maire de Bignay) entraînée par la longue courroie de la poulie du tracteur, les gerbes mises dans le batteur, le grain sortir à l’avant et la paille à l’arrière avant d’être bottelée. La moisson, réalisée le 10 juillet, attendait les visiteurs…
Dans l'après-midi, une animation folklorique avec Les Martrêches Tholusiennes, qui chanteront et danseront faire revivre le folklore d’Aunis et de Saintonge. Les Martrêches tholusiennes ("les giboulées de mars", en patois aunisien) sont un groupe de chanteurs-danseurs-musiciens né au Thou (canton d’Aigrefeuille) en 1978.
www.dailymotion.com/video/x8fopy_les-martreches-tholusiennes_creation
L'entrée est fixée à un euro (gratuit pour les moins de 5 ans)
Les Martrêches Tholusiennes étaient à La Vergne le 13 juillet (PHOTO BERNARD MAINGOT)
Contact : Les Amis du Moulin de Saint-Marmé
Serge Bouteille, secrétaire général adjoint, 06 89 99 18 65 ;
Eric Drouet, président, 06 07 59 50 30.
Sur la moissonneuse-lieuse, Eric Drouet, président de l'association Les Amis du Moulin de Saint-Marmé. (PHOTO SERGE BOUTEILLE)
Clément Chevallier, qui habite à Champagné / Torxé, s’essaie à son tour sur la moissonneuse-lieuse. (PHOTO SERGE BOUTEILLE)
Souvenirs de moissonneuse-lieuse
Quand on est jeune ou ado, il n’est pas toujours facile de manier les différentes commandes d’une moissonneuse, lesquelles demandent une certaine force dans les mains, mais surtout des mains "grandeur adulte".
Il fallait aussi être vigilant sur plusieurs points : d’abord surveiller (et parfois varier) la hauteur de coupe du blé pour laisser le moins de chaume possible au sol (avant la déchaumeuse que l’on pouvait ne pas posséder, on labourait alors directement, et donc il ne fallait pas avoir trop de paille à enterrer avec la charrue) en surveillant les taupinières qui risquaient de casser les dents de la scie, à cause des cailloux que les taupes remontent sur la taupinière.
Ensuite il fallait manœuvrer une commande pour régler la hauteur des pales tournantes (je ne me souviens pas du nom exact) qui doivent coucher correctement le blé coupé sur les toiles l’emmenant vers le lieur.
Parfois il y avait bourrage. Parfois la ficelle s’emmêlait dans le lieur qui devait être bien huilé et qui se déréglait, la coupe étant trop près du nœud ou le nœud mal fait, éjectant sur le sol des gerbes non liées. Il fallait ensuite les lier à la main, souvent avec des liens que l’on fabriquait avec la paille, la ficelle étant devenue trop courte pour une gerbe difficile à compresser avec les genoux).
Il fallait intervenir rapidement (c'est-à-dire faire arrêter le tracteur) quand le lieur faisait des siennes, souvent à cause d’un bourrage de la paille dans les toiles qui devaient être bien tendues.
Bref, c’était de la mécanique agricole, souvent ingénieuse comme l'étaient nos aïeux, parfois capricieuse, qui demandait beaucoup d’attention, de soin, voire d’entretien et de réparations de fortune quand "M. Mc Cormick" (le réparateur en machines agricoles du coin) n'arrivait pas assez vite.
Quand cela allait bien, les gerbes fusaient. Quand cela allait mal, c’était au tour des gros mots d'en faire autant… La moissonneuse-lieuse était l'idéale pour parfaire le "vocabulaire de charretier"
Maintenant, c'est plus facile, on monte dans la machine, on règle son siège, on met la clim en écoutant NRJ et en avant la moiss-bat avec la coupe de 10 mètres de large, ça baigne sérieux électroniquement en calculant le taux d’humidité et le rendement à l’hectare.
(C’était "Souvenirs d’enfance", par le blogueur)