Équipe de France de handball : Marie-Paule Gnabouyou est samedi 8 janvier 2011 à Saint-Jean-d’Angély
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY
La puissance et un énorme potentiel
SAINT-HILAIRE-SAINT-JEAN HANDBALL – Marie-Paule Gnabouyou, handballeuse de l’équipe de France féminine, sera samedi 8 janvier à 17 h 30 au gymnase du Coi.
» Bernard MAINGOT.
Marie-Paule Gnabouyou - France-Slovénie (Euro 2010). Photo Pillaud
Tout le monde en rêvait... Grâce à Maxime Raffoux, le rêve devient réalité !
Ce samedi 8 janvier 2011, dans le Gymnase du Coi de Saint-Jean-d'Angély, entre le match des moins de 17 ans féminines qui débutera à 17 h 30 et le match comptant pour les 1/32e de finale de la Coupe de France, dans lequel l'équipe 1 des Séniors Masculins sera opposée à son homologue de Eysines (33), nous aurons l'honneur de recevoir l'une des nouvelles pensionnaires de l'équipe de France féminine dont le groupe vient juste de revenir de Norvège où il a terminé à la 5e place de l'Euro...
Marie-Paule Gnabouyou nous fera l'honneur de son amicale visite et remettra aux dirigeants de SHSJ Handball un maillot de l'équipe de France féminine, dédicacé par l'ensemble des joueuses de cette équipe de France... Ne soyez pas en retard, la soirée débutera à 17 h 30 !
Marie-Paule Gnabouyou - France-Hongrie (Euro 2010). Photo Pillaud
Voilà ce que vous pouvez lire sur le site de la Fédération Française de Handball :
Club actuel : Toulon St Cyr Var Handball depuis août 2007
Anciens clubs : ASPTT Marseille, Plan de Cuques, Issy les Moulineaux
Nombre de sélections en équipe de France : 15
Nombre de buts en équipe de France : 15
Marie-Paule GNABOUYOU n°14
Marie-Paule Gnabouyou France-Suède Euro 2010. Photo Pillaud
Gamine, elle préférait bondir. Sur les pistes de triple saut. Courir, sauter. Dans son quartier de Marseille, Marie-Paule rejoignait les copains entre les immeubles pour s'évader. Tout le monde galopait. Elle a suivi le mouvement. On l'imagine déjà athlétique, taillée pour faire des merveilles. Loin, très loin alors des parquets.
Et puis, une rencontre, dans un gymnase de collège. La gamine a 13 ans. Repérée pour ses qualités physiques, elle rejoint un club de handball. Se laisse aller. Saisit cette nouvelle occasion de s'échapper du quotidien de sa banlieue. Tout n'est alors question que de plaisir. Puis, du côté de Plan-de-Cuques, on lui inculque des valeurs. Celle d'une discipline familiale. Conviviale. La demoiselle n'a pas oublié « Lulu », son entraîneur de l'époque. Se souvient que pendant l'été, elle a passé des semaines à envoyer un ballon contre un mur, pour progresser. Se fortifier. Elle s'est finalement prise au jeu.
Et tout est allé très vite. Le pôle espoir, Toulon, Issy, puis Toulon à nouveau. Gnabouyou est une montagne. Musculeuse, coriace. Son nom se murmure dans les couloirs. En moins d'un an, elle devient championne de France, participe à la Ligue des Champions. "MP" garde bien à l'esprit le face à face contre les Danoises de Randers, sur le chemin de la Coupe des Coupes. Savoure encore le bonheur, l'excitation de ces instants rares. Ne réalise pas encore bien ce qui lui arrive. Appelée pour la première fois en équipe de France sénior à l'occasion de la World Cup, en septembre 2010, elle a dû s'accommoder de tous ces changements. De cette nouvelle exposition.
Alors, quand Olivier Krumbholz a annoncé les noms des filles qui partiraient pour l'Euro en Norvège, quand elle a compris qu'elle serait de la fête, elle est restée assise, seule, dans le vestiaire du Palais des Sports de Dijon. Pour savourer, pour intégrer la nouvelle. Réaliser, peut-être, que même si rien n'est jamais acquis, elle avait pris du galon. Que son énorme potentiel n'était pas un leurre. Elle ne souhaite plus qu'une chose, le prouver, un peu plus, sur les parquets scandinaves.