Mercredi 7 juillet 2010 – Billet 1963 » Texte et Photos ©Bernard Maingot
SAINT-JULIEN-DE-L’ESCAP
Un bon piégeur
capture l’animal vivant dans un espace clos
ESPÈCES NUISIBLES – La Fédération départementale de chasse de Charente-Maritime a organisé durant deux jours, à son siège de Saint-Julien-de-l’Escap, une formation à l’agrément au piégeage.
Exercice pratique de mise en tension d'un piège, sous l'oeil attentif du formateur de la Fédération de chasse.
C’est une pratique encore en vigueur au XXIe siècle que le piégeage. Elle prend d’ailleurs une connotation d’intérêt général lorsqu’il s’agit d’animaux nuisibles.
Du ragondin au renard, en passant par la récolte de données utiles pour en savoir plus sur la présence du vison d’Europe (une espèce protégée) dans notre région, le piégeur est un interlocuteur privilégié des propriétaires soucieux de protéger leurs poulaillers et des pouvoirs publics, au moment où le ministre de l’Ecologie envisage de refondre la réglementation nationale sur les espèces nuisibles.
Retour de cours : les stagiaires ramènent les cages ayant servi à la formation.
« Chaque année, à notre siège de Saint-Julien de l’Escap, la fédération forme durant 16 heures des dizaines de volontaires au stage obligatoire qui précède l’agrément préfectoral », explique Jean-Michel Dapvril, directeur de la FDC17. « En ce qui concerne les nuisibles, le règlement national de la chasse est adapté dans chaque département par un arrêté du préfet. Le piégeage concerne donc le ragondin, le rat musqué, le putois, la belette, la fouine, le renard, la corneille, la pie, le corbeau, l’étourneau, ces derniers causant des dégâts aux céréales ou aux productions forestières, avec un pic au printemps, mais aussi la loutre et la genette qui sont des espèces protégées ».
Une martre (espèce non protégée).
Loutres (espèce protégée).
Une genette (espèce protégée).
Le carnet de piégeage permet de rendre compte des actions et d’établir un bilan annuel de la faune sur un territoire déterminé, le piégeur garantissant une sélectivité : « Il vaut mieux un piégeur agréé qu’un empoisonneur anonyme, car un bon piégeur prend telle ou telle espèce, le principe essentiel étant de capturer l’animal vivant dans un espace clos », complète le directeur.
Avec 12 mammifères et six oiseaux concernés, il existe donc une multitude de pièges, de techniques et de conseils, que les 20 participants ont mis en pratique dans quatre ateliers animés par des formateurs de la fédération.
Les piégeurs sont regroupés dans l’association pour la gestion et la régulation des prédateurs (AGRP 17), qui compte 500 adhérents et 250 actifs. Outre la formation des piégeurs, la fédération organise, durant 120 jours par an, celle des chasseurs, en abordant les questions d’hygiène alimentaire ou de traçabilité du gibier.
Bernard Maingot.
Fédération départementale de chasse – BP 64 – 17414 Saint-Julien de l’Escap – Tél. 05 46 59 14 89 – fdc17@wanadoo.fr – www.chasseurs17.com
J’ai retrouvé ce jour-là avec grand plaisir Anne-Marie Baillargé (France 3 Poitou-Charentes) que je n’avais pas vue depuis longtemps. Elle préparait un dossier pour les actualités régionales du soir-même. Ici, le caméraman emmène les animaux naturalisés pour les filmer. Il a fallu que je repère l’ordre de mes photos car la différence entre une loutre et une martre n’est pas évidente… On aperçoit sur la gauche Pascal Robin, de l’AGRP 17, qui est journaliste dans la revue Le Chasseur.
Un chat forestier. Je n’en ai jamais vu auparavant, mais sa taille est impressionnante (j’ai oublié de poser la timbale plastique à côté pour donner une idée).
Le ragondin, spécialiste des galeries dans les berges des rivières…
Un raton laveur.
Des cages qui retournent au bercail.
Explications devant un piège servant à capturer des corneilles.
Quand l’oiseau se pose sur le support maintenant les parois écartées, son poids le fait tomber et les parois se rabattent emprisonnant l’animal. Démonstration du formateur avec un bâton. L’appât est un œuf (postiche).
Un piège circulaire dans lequel on met un appelant (ici une pie, qui va en attirer une autre). Noter la bouteille plastique pour que l’appelant ait à boire.