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  • : Le blog de Bernard Maingot
  • : Articles et photos : Actualité sur le canton de Saint-Jean d'Angély (17400), Saintonge, Aunis, sujets divers.
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  • Bernard Maingot
  • Correspondant de presse. Curieux et passionné, j'aime la photographie, l'écriture et transmettre aux autres ce qui m'attire. "On se lasse de tout, excepté d'apprendre" (Virgile).
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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 23:33

Mercredi 18 novembre 2009

SAINT-JEAN-D’ANGÉLY

Pigeons : le problème n’est pas prêt de s’envoler !

Un communiqué reçu ce 18 novembre de la mairie de Saint-Jean-d’Angély :

« La prolifération des pigeons sur la commune provoque de nombreuses nuisances tant sur les bâtiments que pour les utilisateurs du domaine public. Les fientes ont une acidité importante qui attaque le calcaire et à terme désagrège les façades. Outre, la saleté et les odeurs, la où les pigeons s’installent, les fientes qui s’amoncellent peuvent s’avérer dangereuses et entraîner un sol glissant.

Le nombre de pigeons ne cesse d’augmenter. A Saint-Jean-d’Angély, on compte aujourd’hui entre 2 000 et 3 000 spécimens dans les rues de la ville. Ainsi la Mairie a décidé de prendre les mesures nécessaires pour lutter contre ces nuisances, faisant intervenir une entreprise spécialisée, agréée par les services vétérinaires : la SACPA.

Pour attraper les volatiles, et tenter de réguler la population, une cage de capture a été installée à proximité du marché. Cette cage restera pendant trois mois et devrait permettre de capturer 1 500 à 2 000 pigeons. »


On peut supposer que cette installation de cage fait l‘objet d’un contrat passé entre la ville et la Sacpa, mais je n’ai pas entendu parler de délibération prise sur le sujet en conseil municipal, quand bien même le sujet est sensible puisqu’il touche l’euthanasie d’animaux. En principe, il s’agit d’un contrat de trois mois
avec une intervention la plupart du temps bimensuelle de la société chargée du piégeage, chaque intervention étant habituellement facturée forfaitairement (de l'ordre de 180 euros par intervention).

J’ai fait un autre calcul : 1 500 à 2 000 pigeons capturés en 13 semaines avec un seule cage  de 0,6 m3, ça fait 115 à 154 pigeons par semaine. Il faudra donc vider la cage assez souvent ou revoir les chiffres à la baisse, d’autant qu’il ne resterait plus que le quart des pigeons en vie au bout de trois mois… En outre, si le piégeur patenté ne vient que deux fois par mois, que fait-on des pigeons entre-temps ? Ou alors la société vient deux fois par semaine et la facture monte à 4 700 euros pour 26 interventions... 
Mais rassurons-nous, les pigeons, c’est comme les étourneaux et les crottes de chiens, ça peuple vite, en l’air pour les uns et à terre pour les autres… Ce qu'il faut, c'est ne pas regarder en l'air les pigeons (ou les étourneaux) au risque d'euthanasier les crottes de chiens en marchant.


Le communiqué de presse de la mairie n’a pas pour objet de faire mention du procédé utilisé pour euthanasier les pigeons. Cependant, émettons de pieux souhaits pour que la société anonyme SACPA (Service pour l'assistance et le contrôle du peuplement animal), agréée par les services vétérinaires, et qui donc intervient en accord avec la législation en vigueur, n’utilise pas un caisson à vide (la décompression fait exploser les pigeons) ou du gaz carbonique (dioxyde de carbone,  anhydride carbonique) sans une pré-anesthésie. Ces procédés sont qualifiés de cruels par certaines associations de défense des animaux. Et c’est pourtant le CO2 qui est utilisé dans ce procédé d’éradication. Ces associations auraient-elles donc raison de s'émouvoir ?


L'autorité européenne de sécurité des aliments a rendu un avis le 14/11/2005 qui porte sur les aspects biologiques et de bien-être des animaux utilisés dans la recherche scientifique (Aspects of the biology and welfare of animals used for experimental and other scientific purposes) :

Table 4 - Characteristics of methods for euthanasia of birds

« The following methods are not to be used for killing birds : neck crushing, decompression, exsanguination, carbon dioxide, nitrous oxide, diethyl ether, chloroform, cyclopropane, hydrogen cyanide gas, trichlorethylene, methoxyflurane, chloral hydrate, strychnine, nicotine, magnesium sulphate, ketamine and neuromuscular blocking agents »

Autrement dit, traduction faite : Les méthodes suivantes ne doivent pas être employées pour mettre à mort les oiseaux ....... décompression (caisson à vide) .......... anhydride carbonique (CO2) ..........

On peut également regretter que les cages pour piéger les pigeons ne puissent être sélectives, car d’autres espèces d’oiseaux vont s’y introduire : moineau (espèce protégée), passereaux, tourterelle turque…

Rien n’est parfait dans ce monde et le réel défie l’idéal…  

Merci pigeon ! Mais l'habitant du logement pourrait nettoyer le trottoir !

Wu sur le web

Association des piégeurs de l’Ain  www.piegeurs.org/spip.php?article63

Les pigeons des villes

Ces oiseaux ne sont pas "classés". Le Maire prend un arrêté pour réduire la population de pigeons sur la ville pour hygiène et salubrité. Il n’y a pas de texte officiel, il est seulement prévu que l’on peut "réguler" ces pigeons. Toutefois, il faut les tuer de manière humanitaire : « pas de mauvais traitements à animaux ».

Pourquoi capturer les pigeons ?

Les pigeons appartiennent au décor urbain. Quelques pigeons en ville, c’est beau. Par contre, des vols de plusieurs milliers peuvent entraîner des nuisances : maladies, dégradations des bâtiments, exaspération des gens. Les pigeons des villes se sont très bien adaptés aux conditions de vie urbaine. Ils y trouvent gîte et couvert en abondance, mais posent de réels problèmes de pollution et sont porteurs potentiels de zoonoses (maladies transmissibles à l’homme), quelquefois même en fortes proportions. Il faut savoir que ces oiseaux de ville véhiculent plus de maladies transmissibles à l’homme que les rats. Il ne viendrait à personne l’idée de caresser un rat vu sur un trottoir, alors que l’on voit des gens attraper un pigeon (ils réussissent à le prendre car il est déjà faible et malade) et le donner à caresser à un enfant, c’est de la folie !!! Regardez de plus près les pigeons dans votre ville : certains ont des torticolis, perdent l’équilibre, d’autres ont des mognons à la place des doigts des pattes. Ce ne sont pas des victimes d’accidents, ils sont malades. Les zoonoses peuvent se transmettre à l’homme, surtout par les fientes. L’homme est contaminé par l’ingestion d’eau ou de végétaux pollués par les fientes, par la combinaison de mobiliers urbains souillés (bancs publics) et d’une mauvaise hygiène (mains sales portées à la bouche). Autre souci éventuel : les argasses, les tiques molles du pigeon peuvent être une source de nuisance supplémentaire. En effet, lorsque les argasses ne peuvent plus envahir les pigeons, elles viennent s’installer sur les humains. Ces tiques provoquent une réaction inflammatoire au niveau de la morsure et sont source potentielle de transmission de germes, notamment d’arbovirus à tropisme neurologique. D’où la nécessité absolue de protéger les piégeurs lors des interventions, surtout dans les sites où les fientes sont nombreuses. Nous sommes intervenus dans des endroits où l’on nous précisait : « voyez comme c’est sale, pourtant les femmes de ménage ont déjà nettoyé plusieurs fois, retirant des seaux de fientes ». Après renseignements, ces dames travaillaient sans aucune protection. C’est dangereux !
Les stratégies possibles

Les villes se sont mobilisées pour tenter de contrôler la population colombine et d’améliorer son état sanitaire. Elles doivent faire face aux dégradations des bâtiments (les fientes acides attaquent le calcaire, corrosion des gouttières), aux bruits (envols, roucoulements). Le maintien de ces fortes populations de volatiles est essentiellement dû au « nourrissage » sauvage et omniprésent. Selon la réglementation en vigueur, nourrir des pigeons est interdit sur les lieux publics et entraîne une amende de 90 euros. Malheureusement, cela n’est pas appliqué. Le « nourrissage » est monnaie courante surtout chez les personnes âgées et demeure un sujet sensible. Aucun moyen de lutte contre la population colombine n’apparaît réellement efficace. Il faut agir sur plusieurs fronts.

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Citons encore  parmi les maladies l’ornithose, la cryptococcidiose, la salmonellose, l’encéphalite, l’histoplasmose…
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Un article de la Dépêche : « On achève bien les pigeons – sujet qui fâche »

 

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