Mercredi 18 octobre 2009
« La beauté plaît aux yeux, la douceur charme l'âme. »
[Voltaire]
Promenade d'automne dans le bourg
La semaine dernière, je publiai dans Photos de la semaine 45 le nid de frelons situé dans le verger de Raymond Maudet. Il est toujours dans l’arbre, sauf qu’il a changé de couleur - je parle du nid, évidemment, pas de Raymond, pff…. – depuis qu’il n’est plus habité et que plusieurs milliers de frelons ont été exterminés. Les branches des arbres sont idéales pour que les oiseaux et les insectes y accrochent leurs nids : ici, il s’agit d’un gros cocon de chenilles, un nid qui doit en renfermer des centaines. Le problème, c’est que la branche va dépérir à cet endroit et qu’il faut la couper avec un « échenilloir » - un outil qui porte bien son nom – puis récupérer le nid pour le brûler. Il arrive d’observer des centaines de chenilles processionnaires, progressant au sol telle une longue caravane. C'est assez impressionnant...
Depuis la chute des feuilles, on aperçoit maintenant le nid de frelons de très loin.
L'automne est doux et des champignons sortent. Les résineux ont fait leurs fruits.
Le cotonae aster présente des milliers de baies rouges.
Je crois que cette fleur s’appelle « L’amour en cage ». Je ferai un gros plan prochainement pour vérifier, lorsque l’enveloppe extérieure deviendra comme une toile d’araignée, si quelque chose apparaît à l’intérieur.
Les animaux n’aiment pas l’appareil photo, car le bipède auquel ils sont habitués ne leur présente pas un aspect "normal". Les canards sont inquiets de ce truc noir qui nous masque une partie du visage et derrière lequel on a l’air de se cacher quand on prend la photo.
Le coq n’aime pas non plus. « Qu’est-ce qu’il mijotte celui-là ? »
L’oie grise : « Qu’est-ce qu’il me veut celui-là ? Attention, je vais appeler la patronne ! »
« Qu’est-ce qu’il nous veut encore celui-là ? Il faudrait nous lâcher un peu.»
La plante grasse (ne me demandez pas le nom latin), qui refleurit en novembre…
Je suis obligé de vous laisser car je dois aller aux courses (en magasin, pas à l'hippodrome). "Alors, le chat, on squatte ?"
Automne
Guillaume Apollinaire
(Rome 1880 -Paris 1918)
Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux
Et son bœuf, lentement, dans le brouillard d'automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux.
Et s'en allant là-bas, le paysan chantonne
Une chanson d'amour et d'infidélité
Qui parle d'une bague et d'un cœur que l'on brise.
Oh ! L'automne, l'automne a fait mourir l'été.
Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises.