Quand on est gratte-papier, La Loi protège l’auteur. Celui qui vient copier Devient mon débiteur.
Dimanche 17 octobre 2010 – Billet 2140 » Photos DR
Voir le précédent article du 18 novembre 2009 sur le sujet
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY
Les pigeons pas toujours désirés
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY – Trois agents municipaux ont reçus une formation de piégeurs pour capturer les pigeons.
» Bernard MAINGOT.
La capture des pigeons nécessite de nourrir les appelants servant à attirer leurs congénères dans la cage. PHOTO DR
Hôte des villes depuis le Moyen Âge, les pigeons appartiennent au décor urbain. Quelques pigeons en ville, c’est beau ! Même si on n’est pas sur la place Saint-Marc à Venise !
Leur surnombre, s’il a l’avantage d’éviter que les étourneaux ne viennent remplacer les pigeons et ne fassent encore plus de dégâts, a cependant des inconvénients.
Il est reconnu que les pigeons entraînent des nuisances et des pollutions : dégradations des bâtiments, fientes sur les trottoirs, exaspération des gens… Les fientes ont une acidité importante qui attaque le calcaire, corrode les gouttières et désagrège les façades à terme et... rendent les trottoirs encore plus glissants si on marche le nez en l’air.
Ces oiseaux des villes sont réputés être porteurs potentiels de zoonoses, des maladies censées être transmissibles à l’homme, et véhiculer plus de maladies à l’homme que les rats. Il ne viendrait à personne l’idée de caresser un rat sur un trottoir, alors que l’on voit des gens attraper un pigeon en difficulté, atteint de torticolis ou perdant l’équilibre, avec des moignons à la place des doigts des pattes et... malade.
Il n’y a pas de texte officiel pour "réguler" les pigeons en surnombre, des oiseaux non classés. Le Maire prend un arrêté d’hygiène et salubrité pour réduire la population des pigeons sur la ville, étant entendu que ceux-ci doivent être tués de manière humanitaire : « pas de mauvais traitements à animaux ».
Une précédente capture inefficace
A Saint-Jean-d’Angély, on compte aujourd’hui entre 3 000 et 3 500 spécimens dans les rues de la ville. En novembre 2009, le maire Paul-Henri Denieuil avait pris des mesures pour lutter contre les nuisances des pigeons, faisant intervenir une entreprise spécialisée, agréée par les services vétérinaires : la SACPA. Une cage de capture avait été installée à proximité du marché, qui, en trois mois, devait permettre de capturer 1 500 à 2 000 pigeons.
« Cela n’a pas été efficace », commente Paul-Henri Denieuil, précisant que la cage n’était relevée que tous les 15 jours. « Nous avons alors pris d’autres moyens et offert une formation de piégeurs à trois agents municipaux, qui a été faite à la Fédération des chasseurs, à Saint-Julien-de-l’Escap. Ils ont obtenu leur diplôme et l’autorisation préfectorale pour piéger les pigeons ».
Des cages sur les terrasses
Trois cages ont été disposées dans des endroits surélevés. Elles sont relevées tous les trois jours, capturant chacune environ 100 pigeons par semaine. « Notre objectif n’est pas d’éradiquer toute la population mais de la réguler pour qu’elle soit plus agréable, ajoute le maire. Les pigeons sont parfaitement heureux à Saint-Jean-d’Angély où l’habitat est ancien et les trous nombreux entre les toitures. En outre, certains les nourrissent, ce qui est interdit ».
De fait, selon la réglementation en vigueur, nourrir des pigeons est interdit sur les lieux publics et dans les espaces privés et entraîne une amende de 90 euros (183 euros à Paris !). Idem pour les chats. Malheureusement, cela n’est pas appliqué. Le « nourrissage » est monnaie courante, surtout chez les personnes âgées et demeure un sujet sensible… tout comme l’euthanasie de ces volatiles.
Lire l’article "Les pigeons faits comme des rats ! (18 novembre 2009)"
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