L'agriculture, une histoire à consommer...
Repas fermiers des 3 et 4 mai
La Chambre d’Agriculture et les Producteurs fermiers éveilleront vos papilles et votre curiosité, samedi 3 et dimanche 4 mai, avec des repas fermiers et une animation insolite sous le tivoli (voir ci-dessous).
Au menu : farci du jardin, poulet ou pintade, pommes de terre, mojhettes, assiette de trois fromages, galette charentaise, compote de coing habillée de fruits rouges, vin et pain Bio.
Et chaque jour une tombola permettra de gagner deux paniers garnis.
L’agriculture, une histoire à consommer
« La raréfaction de l’énergie fossile induit un questionnement sur l’éthique et le paiement de cette énergie, commente Chantal Hutteau, de la Chambre d’Agriculture de Saint-Jean d’Angély. Nous voulons inviter le visiteur à une réflexion sur l’agriculture et les agriculteurs et proposer qu’il ait un regard plus "local". Ce sera un échange sympathique et une discussion pour une réflexion. Deux axes sont privilégiés, avec en premier lieu une animation insolite pendant le repas fermier, animée le samedi par Anne Danais (La Maison du chat bleu à Saint-Savinien) : un personnage insolite – ils seront plusieurs dimanche - va amener à la réflexion sur l’aspect alimentaire. Je ne veux pas vous dévoiler comment, mais la démarche et le professionnalisme des comédiens y pourvoiront le moment venu. Le 2e axe est une conférence, tenue dimanche à 15 h, suivie d’un échange avec le public ».
Conférence agriculture-énergie
Dimanche à 15 h au pied des Tours, une conférence sur le thème "Agriculture et défi énergétique" sera animée par Steve Barraud, chargé de mission agro-ressources à la Chambre d’Agriculture de Jonzac. Une conférence adaptée à un public familial et curieux. S’ensuivra un échange avec celui-ci. « En quoi l’agriculture doit-elle répondre à ce défi ? Comment revoir les volumes de consommation de l’énergie ? Comment valoriser des espaces de production non cultivées ? … », autant de questions qui pourraient être abordées.
« La consommation d’énergie n’a jamais été aussi élevée, explique Chantal Hutteau. C’est une préoccupation forte de la Chambre d’Agriculture. Sur la filière industrielle (biocarburants) à l’échelle mondiale (USA, Brésil), il faut revoir les modes de consommation. Les agriculteurs produisent mais ils sont aussi auto producteurs de leur énergie. Exemple avec le chauffage au bois, la chauffage à la graisse de canard, l’huile servant de comburant dans les moteurs. Le bois est de plus en plus une source d’énergie (plaquettes, bois déchiqueté). Il a une valeur calorifuge certaine. Il faut valoriser les espaces non cultivables en filière bois. Les élus sont sensibilisé à la production locale de bois ».
Les produits fermiers en Charente-Maritime
(photo Chambre d'Agriculture de Saint-Jean d'Angély)
Poules et lapins
Les petits animaux sont les Gallus (poules, poulets, lapins), les pigeons et les lapins. Les poules pondeuses d’œufs de consommation et les poulets de chair représentent 88 % des petits animaux, soit 665 000 têtes. Environ 105 millions d’œufs ont été produits en Charente-Maritime en 2004. Le Poitou-Charentes est au 7e rang national avec 1 000 exploitations agricoles et en 5e position pour la production d’œufs de consommation.
Le saviez-vous ? Née en Charente-Maritime (à l’INRA du Magneraud), l’Orylag® est une race de lapin. Sa fourrure, légère mais chaude, fine mais dense, facile à travailler, a conquis de nombreux stylistes (Christian Dior, John Galliano, Dolce et Gabbana)
Lait et fromages
La Charente-Maritime produit 1 792 600 hl de lait de vache, soit 25 % de la production régionale. 15 000 tonnes de "beurre Charentes-Poitou" (AOC) ont été produits en 2000. Depuis 1979, le beurre AOC Charente-Poitou doit être fabriquée selon des règles strictes dans une aire limitée des départements de la Charente, Charente-Maritime, Vienne, Deux-Sèvres et Vendée.
Le lait de chèvre produit en Charente-Maritime représente 192 700 hl. Le Poitou-Charentes produit 38 % de la production nationale de lait de chèvre. La vente directe du fromage de chèvre est une spécificité départementale. Elle constitue 30 % du chiffre d’affaires de la filière caprine.
Légumes
340 exploitations cultivent 2 200 ha de légumes. La moitié sont des légumiers orientés sur les légumes de plein champ (melon, chou…), l’autre motié sont des maraîchers cultivant des parcelles ou des abris bas destinés uniquement aux légumes.
Melons, haricots verts, pommes de terre, asperges, choux et choux-fleur représentent 75 % de la superficie des exploitations. 13 000 tonnes de melons sont produits en Charente-Maritime et 25 % des melons produits en France proviennent de Poitou-Charentes.
La Charente-Maritime produit 12 175 tonnes de pommes de terre. La plus célèbre est celle de l’Ile de Ré (certifiée AOC en 1998), symbole de la qualité d’un terroir et d’un savoir-faire, avec cinq variétés (deux à chair fondante Alcmaria et Starlette et trois à chair ferme, Roseval, Charlotte et Amandine).
Cognac, Pineau, vin de Pays
Le Cognac (AOC) est exporté à plus de 95 % (USA, Singapour, UK, Allemagne, Chine…). Les vieux Cognac redeviennent le fer de lance des exportations.
Le Pineau (AOC) est bien moins exporté. Ses principales destinations sont la Belgique (75 %) et le Canada (16 %).
Le vin de Pays a un rendement de 80 hl par hectare au maximum. Les cépages autorisés sont l’Ugni-blanc, Colombard, Chardonnay et Sauvignon pour les vins blancs. Pour les vins rosés et rouges : Cabernet-Sauvignon, Merlot, Gamay et Cabernet franc.
525 producteurs fermiers recensés
Ils sont producteurs et transformateurs de leur matière première mais aussi vendeurs de leurs produits. Les producteurs fermiers élaborent leurs produits de façon non industrielle dans des ateliers de taille limitée, participant ainsi à chaque étape du processus de fabrication du produit. Ils travaillent dans une perspective d’agriculture durable et respectueuse de l’environnement. 47 % d’entre eux sont viticulteurs.
En Aunis 36 % des producteurs fermiers font de la viande et 18 % des légumes.
En Saintonge la tendance est inversée : 23 % des producteurs font de la viande et 35 % des légumes.
La Haute Saintonge et le Val de Saintonge regroupent 229 agriculteurs fermiers viticulteurs.
Le Pays Rochefortais est à forte orientation maraîchère.
Agriculture biologique
Elle représente moins de 2 % du territoire en Charente-Maritime. On dénombre 112 exploitations bio, soit 26 % des exploitations bio du Poitou-Charentes. L’agriculture biologique en Charente-Maritime s’appuie particulièrement sur les productions végétales (fourrage, céréales, vignes) et moins sur les productions animales. Le nombre des exploitations bio augmente faiblement et concerne l’installation de jeunes agriculteurs non issus du milieu agricole.
Le saviez-vous ? Un produit bio est issu d’un mode de production agricole exempt de produits chimiques de synthèse. Pour être commercialisé avec la mention AB, il doit contenir plus de 95 % d’ingrédients d’origine agricole biologique.
Palmarès national 2005
Superficie des vignobles à Cognac 2e rang
Melon 6e rang
Pommes de terre primeur 15e rang
Chèvres 12e rang
Source : "Les chiffres-clé de l’agriculture en Charente-Maritime" (Chambre d’Agriculture de Charente-Maritime)
Sculptures sur légumes à Floralia 2006 : Léa a eu le premier prix. (photo DR)