Jeudi 18 novembre 2010 – Billet 2252 » Tous mes remerciements à Jacques Castagnet pour ce document
CHARENTE-INFERIEURE - "CHEMIN DE FER DE L’ÉTAT"
Quand la femme est sur la piste voie
(allez, il vaut mieux en sourire…)
Extrait d'un arrêté préfectoral du 5 juillet 1886
réglant le classement des passages à niveau
sur la ligne de Saint-Jean-d’Angély à Niort
Signé, Le Préfet de la Charente Inférieure Léon STEHELIN
Approuvé par le Ministre des transports le 14 septembre 1886
L’humour est sur les rails
« Le service… peut aussi être confié pendant la nuit à des femmes mariées, à condition que leurs maris (elles en ont plusieurs ?) soient alors dans la maison ». La femme est considérée ici comme inapte à ce travail si le mari est absent ! Le chemin de fer a (Ferrat) chanté Aragon à l’envers : « Que serais-je sans toi, qui vins à ma rencontre, Que serais-je sans toi, qu’un cœur au bois dormant… » et buvait déjà les paroles avant de traverser la voix. Que serais-je sans toi, qui me montre la voie… ? Stop, je mets la barrière pour arrêter les mauvais jeux de mots qui s’engagent dans les phrases et les traversent sans regarder.
« … vaquer aux soins de leur ménage… » (l’expression dépeint bien la façon dont la femme était considérée, jadis cantonnée dans un rôle de servante assujettie au mari). Cela m’a donné l’occasion d’aller voir précisément les synonymes de « vaquer à » son travail : consacrer son temps à ; employer son temps à ; s'appliquer à ; s'occuper de ; se consacrer à ; s’adonner à… Ne pas assimiler « être vacant » (disponible, en vacances) et « vaquant à son travail ».
« se faire suppléer… par leurs enfants pourvu que ces derniers soient âgés de plus de seize ans ». La majorité était à 21 ans et il fallait en avoir seize pour voir passer des (wagons à) fenêtres. Actuellement, les moins de seize ans ont aussi un avertissement sur l’écran de télé pour ne pas voir passer de fenêtres érotiques. Je doute que la recommandation soit efficace et que l’avertissement ne soit pas transgressé…