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  • : Le blog de Bernard Maingot
  • : Articles et photos : Actualité sur le canton de Saint-Jean d'Angély (17400), Saintonge, Aunis, sujets divers.
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  • Bernard Maingot
  • Correspondant de presse. Curieux et passionné, j'aime la photographie, l'écriture et transmettre aux autres ce qui m'attire. "On se lasse de tout, excepté d'apprendre" (Virgile).
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Bernard Maingot

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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 18:28

COURRIER DES LECTEURS

Préambule: voici un article sur la Boutonne reçu de Jean-Louis Forgeard-Grignon. Il y présente un projet orienté vers le tourisme, en restaurant la navigabilité de la Boutonne de Saint-Jean-d’Angély à la Charente et la création d’une structure d’exploitation touristique servant à drainer les estivants de la côte atlantique vers le bassin de la Boutonne.

En fin d’article, Jean-Louis Forgard-Grignon lance un appel à ceux qui sont désireux d’étudier un tel projet avec lui. Bonne lecture.
B. M.

 

Sauvegarder la Boutonne

Le pique-nique organisé à Saint-Jean-d’Angély samedi 8 août 2009 par les organisations vertes et les amoureux de la Boutonne met en évidence l’incapacité - sinon l’incurie - de nos élus locaux et régionaux pour protéger la ressource naturelle la plus précieuse qui nous soit : l’eau.

» J.-L. F.-G.


Ce n’est pas faute d’intérêt ni faute d’efforts des parties prenantes que la situation en est là. C’est plus simplement faute d’exercice de transparence des uns des autres dans la gestion du problème et d’opposition binaire dans la réflexion.

Selon le côté où l’on se place, on y verra les bons protecteurs de la nature et les méchants producteurs agricoles ou bien les méchants ayatollahs écolos de gauche et les gentils libéraux créateurs de richesse de droite.

Aie, aie, aie ! Tout cela nous mène tout droit au lit à sec de la rivière et de ses affluents.

Que construire dans un tel climat d’opposition larvée ou frontale entre les parties, de langage double de nos élus en fonction de leur audience et des rapports de force ?

« Quid » des positions réelles sur la question de l’eau de notre député(e), de notre conseiller général, de notre vice-présidente de région, du maire de la ville, du président de la CdC,….

Chacun d’entre eux sera contraint, selon le lieu et le moment, à faire l’équilibriste entre les forces en présence.

Un combat perdu d’avance…

Le futur aura naturellement raison. A la faveur de la nouvelle politique agricole Européenne qui va se négocier prochainement, la culture du maïs va disparaître assez rapidement de nos terroirs au profit des cultures d’hiver et de printemps non irriguées. Les réserves de substitution vont rencontrer tellement d’opposition que, si elles se font, ce sera pour d’autres raisons que les seuls besoins agricoles et que leur gestion ne pourra relever de la seule ASA Boutonne (association syndicale autorisée) constituée à cet effet.

Le combat actuel des porteurs de ces investissements pour l’irrigation est un combat perdu devant la multiplicité des obstacles qui seront légitiment crées par les autres utilisateurs de l’eau et du milieu.

Si malgré tout, ces réserves se construisent (avec 70% de financement public), elles devront alors être gérées comme un bien collectif au service de tous et la maîtrise de l’eau sera obligatoirement partagée et échappera de toute évidence aux seuls intérêts agricoles.

Donc, dans cinq ou dix ans, la Boutonne aura gagné envers et contre tout et les « écolos » seront heureux d’avoir eu raison avant tout le monde de la justesse de leur combat.

…et un projet fédérateur

Si on souhaite mettre à profit l’énergie et l’intelligence des acteurs des deux bords, on peut gagner du temps et essayer d’identifier un projet commun où la protection de la Boutonne serait indispensable à l’obtention des résultats économiques et non plus un obstacle comme c’est le cas pour l’irrigation actuellement.

Perdons cinq minutes de notre temps et imaginons un projet tellement utopique qu’il a déjà existé.

Imaginons un projet fédérateur, en synergie avec les changements structurels que nous connaissons, un projet qui rassemble les acteurs politiques, associatifs et économiques et qui protège nos ressources naturelles.

Imaginons que nous arrivons à convaincre nos élus, ceux qui gèrent nos contributions fiscales (région, département, pays, CdC, communes), que nous avons décidé ensemble de construire un projet techniquement faisable, financièrement viable et socialement acceptable :

- Restaurer la navigabilité de la Boutonne de Saint-Jean-d’Angély à la Charente.

- Créer une structure économique d’exploitation touristique (plutôt coopérative si l’on veut satisfaire conjointement les objectifs économiques et sociaux) avec des bateaux de promenade à fond plat combinant halage à traction animale et énergie solaire et haltes d’hébergement dans les villages riverains.

 

Quoi, cela coûte cher ? Oui, cela s’étudie, se finance et s’amortit. Il faut réparer quelques écluses, draguer quelques bancs de sable, récupérer les chemins de halage. Cela crée de l’activité, donc de la richesse économique, sociale et environnementale et met à profit les compétences locales.

Le marché existe-il ? Oui, avec une promotion appropriée et une croissance probable à court terme.

L’investissement public peut-il se financer ? Oui, cela ne coûtera pas plus cher que les Antilles de Jonzac, le Paléosite ou le pôle mécanique de Fontenet.

Si nos élus locaux sont prêts à financer deux millions d’euros pour le pôle mécanique de Fontenet (un projet à contretemps des tendances actuelles et concurrent du projet de pôle mécanique à la Genétouze), 12 millions d’euros pour le contournement sud-ouest de Saint-Jean-d’Angély (partant de la carrosserie de Roumagnolle pour rejoindre la zone de Moulinveau et l’échangeur d’Arcadys par les Granges), peut-être peuvent-ils également imaginer d’appuyer la démarche des défenseurs de la Rivière et des ressources en eau.

Qui va porter le projet ? Les politiques eux-mêmes avec l’une de leurs collectivités ? Non, car leur rôle est d’accompagner les porteurs et non de s’y substituer.

Les associations de défense de l’environnement ? Non, ce n’est pas leur objet.

Alors qui et comment ? Un noyau d’acteurs citoyens ayant en commun leur intérêt et leur attachement à notre rivière, elle qui a justifié et nourri l’existence de la cité et des villages riverains.

Ceux d’entre vous, qui en ont l’envie, le temps et l’énergie peuvent me contacter pour étudier ce projet ensemble et, s’il nous apparaît faisable, pour le porter jusqu'à la création de l’entité économique appropriée pour l’exploiter (coopérative, partenariat public-privé sous forme de société d’économie mixte ou autre structure répondant aux objectifs communs).

Ceux qui pensent que ce projet n’est pas viable doivent aussi le faire savoir sans retenue et de manière argumentée.

Bien sur, il appartient aussi à nos élus de s’approprier le projet s’ils le souhaitent à condition de nous faire connaître leur position en complète transparence.

 

Auteur : Jean-Louis Forgeard-Grignon

Ingénieur en Agriculture

Email : saintongheais@gmail.com

 

 

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commentaires

S
Vendredi 25 septembre à 20h30 au cinéma REX de Tonnay-Boutonne ciné-débat organisé par CROQU'ETYC et le cinéma REX autour du thème de l'eau projection de ET POUR QUELQUES GRAINS D'OR débat avec David Briffaut, co-réalisateur Patrick Picaud, Nature environnement 17 un représentant de l'ASA Boutonne Benoît Biteau, agriculteur bio ET irriguant Jean-Yves Martin, conseiller général, Président de la CLE du SAGE Boutonne entrée : 5 € (pour le cinéma)
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B
<br /> C'est noté et j'ai reçu dans l'après-midi une affiche que je vais publier avec un petit texte qui va reprendre tes infos<br /> Car la nuit n'est pas finie...<br /> BM<br /> <br /> <br />
L
n'arrangerait pas ...
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L
C'est sûr que Jean-Yves (Martin) n'arrangerait votre cas (sur le thème de l'eau) !!
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B
<br /> "arrangerait" ou "n'arrangerait pas" ?<br /> Une assertion à expliciter pour la compréhension des lecteurs.<br /> B. M.<br /> <br /> <br />
J
A l'attention de l'angérien enchaîné:Francis est mon frère, Sylvie conseillère municipale est mon épouse.Cela ne m'enlève ni liberté de penser ni crédibilité. Que faudrait il penser alors si je m'appelais Martin? 
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L
Le patronyme "Forgeard-Grignon" semble repousser toute initiative des "écologistes".Monsieur Jean-Louis, votre frère (?) Francis vous empèche d'être crédible ...
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