/fdata%2F1508790%2Favatar-blog-1022593077-tmpphpb3fEV7.jpg){kind=avatar}
/fdata%2F1508790%2F%2Favatar-user-550306-tmpphpGvrfZG.gif){kind=avatar}
30 janvier 2008
3
30
/01
/janvier
/2008
00:06
LE SAVIEZ-VOUS ?
Les Saints de glace
Basé sur une vieille croyance reposant sur des observations dans les champs et les vignes, il est tous les ans une question qui revient et fait référence aux Saints de glace et aux variations climatiques de cette période.
D'abord faut-il savoir qu'il s'agit des 11, 12 et 13 mai, dates de mauvaise réputation pour toutes les "mains vertes" qui ne plantent jamais avant le passage de ces journées annonciatrices d'un retour tardif des gelées, capables de réduire à zéro le travail des téméraires qui auraient osé planter avant cette échéance.
Ne cherchez pas sur les calendriers la trilogie de ces Saints que sont Saint-Mamert, Saint-Pancrace et Saint-Servais, remplacés sur le calendrier 2008 par Pentecôte et la Fête Jeanne d’Arc (Sainte-Estelle en 2004), Saint-Achille et Sainte-Rolande.
Cette substitution fut terminée lors du dernier concile de l'Église catholique en 1960 qui "nettoya" le calendrier de tous les personnages donnant lieu à des pratiques rituelles peu conforme avec la liturgie et considérées comme entachées de fond païen, les remplaçant par Estelle, Achille et Rolande.
Et c'est ainsi que nos "braves" Saints de glace furent rayés au même titre que les guérisseurs, retrouveurs d'objets perdus ou encore traitant de la météorologie... Bien sûr, en souvenir de Saint-Mamert qui préconisa les Rogations, ils étaient tous les ans implorés par les agriculteurs et les viticulteurs, qui à cette occasion retrouvaient et récitaient au cours de processions avec Monsieur le curé en tête, de pieuses prières qui n'étaient pas forcément dénuées d'arrière-pensées intéressées.
Et pourtant si nous en recherchons les origines lointaines, très lointaines même, des gens d'alors avaient constaté qu'une brutale chute de la température nocturne ou plutôt matinale arrivait tous les ans aux alentours de ces trois journées. Cet élément climatologique qu'est le gel, particulièrement désastreux pour les plantations qui pourraient se trouver alors en début de germination, les incitait à laisser passer l'événement avant d'entreprendre les grands travaux de printemps, et pour les jardiniers planter, repiquer, semer, mettre en terre en toute quiétude.
Ces saints avaient été placés dans une zone du calendrier pour protéger les cultures contre les frimas de printemps. Mais ces jours de froids se produisent trois semaines plus tôt qu'il y a 40 ans. Le réchauffement climatique doit en être la raison.
Par contre, le plus étonnant c'est que cette influence n'est pas générale, ce qui fait dire aux spécialistes que les poussières galactiques ne sont pas en cause, sinon le globe serait concerné.
De plus un nuage de poussières interstellaires, de toute petite taille et suffisamment dense, qui ne concernerait que la France, semblerait plus que suspect. Des records de chaleur ont été enregistrés à Moscou, pendant qu'à Paris la bise d'Est soufflait. Or dans l'hémisphère sud, on ne parle pas de refroidissement à cette période, qui est l'automne.
D'autre part, lorsqu'il y a descente de froid chez nous, il y a des remontées d'air chaud de part et d'autre, ce qui exclut un effet planétaire. La raison ne viendra que de l’explication sur la position de l'anticyclone au nord de l'Europe. Les saints de glace pourraient être expliqués par l'analogie avec l'été de la Saint Martin : fluctuations aléatoires du jet stream (courants froids à 300 km/h à la limite air chaud/air froid, situés en haute altitude et pouvant descendre jusqu'à nos latitudes) influencées par la présence des neiges et des glaciers sur les sommets européens.
Quant aux astrophysiciens, spécialistes particulièrement minutieux, ils ont pour leur part remarqué « que vers la mi-mars, l'orbite de la terre passerait par une zone de l'espace sidéral particulièrement chargée de poussières, ce qui entraînerait une baisse de l'apport solaire sur notre planète et donc une diminution de la température. »
D'abord faut-il savoir qu'il s'agit des 11, 12 et 13 mai, dates de mauvaise réputation pour toutes les "mains vertes" qui ne plantent jamais avant le passage de ces journées annonciatrices d'un retour tardif des gelées, capables de réduire à zéro le travail des téméraires qui auraient osé planter avant cette échéance.
Ne cherchez pas sur les calendriers la trilogie de ces Saints que sont Saint-Mamert, Saint-Pancrace et Saint-Servais, remplacés sur le calendrier 2008 par Pentecôte et la Fête Jeanne d’Arc (Sainte-Estelle en 2004), Saint-Achille et Sainte-Rolande.
Cette substitution fut terminée lors du dernier concile de l'Église catholique en 1960 qui "nettoya" le calendrier de tous les personnages donnant lieu à des pratiques rituelles peu conforme avec la liturgie et considérées comme entachées de fond païen, les remplaçant par Estelle, Achille et Rolande.
Et c'est ainsi que nos "braves" Saints de glace furent rayés au même titre que les guérisseurs, retrouveurs d'objets perdus ou encore traitant de la météorologie... Bien sûr, en souvenir de Saint-Mamert qui préconisa les Rogations, ils étaient tous les ans implorés par les agriculteurs et les viticulteurs, qui à cette occasion retrouvaient et récitaient au cours de processions avec Monsieur le curé en tête, de pieuses prières qui n'étaient pas forcément dénuées d'arrière-pensées intéressées.
Et pourtant si nous en recherchons les origines lointaines, très lointaines même, des gens d'alors avaient constaté qu'une brutale chute de la température nocturne ou plutôt matinale arrivait tous les ans aux alentours de ces trois journées. Cet élément climatologique qu'est le gel, particulièrement désastreux pour les plantations qui pourraient se trouver alors en début de germination, les incitait à laisser passer l'événement avant d'entreprendre les grands travaux de printemps, et pour les jardiniers planter, repiquer, semer, mettre en terre en toute quiétude.
Ces saints avaient été placés dans une zone du calendrier pour protéger les cultures contre les frimas de printemps. Mais ces jours de froids se produisent trois semaines plus tôt qu'il y a 40 ans. Le réchauffement climatique doit en être la raison.
Par contre, le plus étonnant c'est que cette influence n'est pas générale, ce qui fait dire aux spécialistes que les poussières galactiques ne sont pas en cause, sinon le globe serait concerné.
De plus un nuage de poussières interstellaires, de toute petite taille et suffisamment dense, qui ne concernerait que la France, semblerait plus que suspect. Des records de chaleur ont été enregistrés à Moscou, pendant qu'à Paris la bise d'Est soufflait. Or dans l'hémisphère sud, on ne parle pas de refroidissement à cette période, qui est l'automne.
D'autre part, lorsqu'il y a descente de froid chez nous, il y a des remontées d'air chaud de part et d'autre, ce qui exclut un effet planétaire. La raison ne viendra que de l’explication sur la position de l'anticyclone au nord de l'Europe. Les saints de glace pourraient être expliqués par l'analogie avec l'été de la Saint Martin : fluctuations aléatoires du jet stream (courants froids à 300 km/h à la limite air chaud/air froid, situés en haute altitude et pouvant descendre jusqu'à nos latitudes) influencées par la présence des neiges et des glaciers sur les sommets européens.
Quant aux astrophysiciens, spécialistes particulièrement minutieux, ils ont pour leur part remarqué « que vers la mi-mars, l'orbite de la terre passerait par une zone de l'espace sidéral particulièrement chargée de poussières, ce qui entraînerait une baisse de l'apport solaire sur notre planète et donc une diminution de la température. »
Faisons parler les statistiques (Météo-France) sur 56 ans (1946/2001), soit 168 jours concernés : seulement quatre ont vu du gel sous abri dans la Loire (à 400 m) entre le 11 et le 13 mai, tandis qu'on en dénombre sept pour les semaines suivantes. Or, de nos jours, nos contemporains invoquent les saints de glace pour un refroidissement, c'est-à-dire une sensation de froid et non pas pour des gelées. Cela suffit alors pour crédibiliser à leurs yeux le dicton.
Pour ajouter à la confusion, ces saints existaient sur le calendrier avant la réforme de 1582 qui vit la suppression de 10 jours en octobre et qui a vu jusqu’à cette date des décalages importants (plusieurs semaines pour la fête de Pâques) du calendrier, car l’on ne prenait pas encore en compte l’exactitude de la rotation de la Terre, ni de l’exactitude du déplacement sur son orbite. Donc, par rapport à la création du mythe, la date ne correspond plus.
Aujourd'hui encore, les jardiniers ne négligent pas ce vieux dicton et même la Météorologie pourtant peu soucieuse des proverbes, ne nie pas qu'il existe une période très froide qui peut survenir jusqu'en fin mai.
Pour ajouter à la confusion, ces saints existaient sur le calendrier avant la réforme de 1582 qui vit la suppression de 10 jours en octobre et qui a vu jusqu’à cette date des décalages importants (plusieurs semaines pour la fête de Pâques) du calendrier, car l’on ne prenait pas encore en compte l’exactitude de la rotation de la Terre, ni de l’exactitude du déplacement sur son orbite. Donc, par rapport à la création du mythe, la date ne correspond plus.
Aujourd'hui encore, les jardiniers ne négligent pas ce vieux dicton et même la Météorologie pourtant peu soucieuse des proverbes, ne nie pas qu'il existe une période très froide qui peut survenir jusqu'en fin mai.
Ainsi va le monde, certes moderne, mais attaché à ses racines !
Leur sort étant réglé et ces chrétiens bannis des calendriers, il est peut-être intéressant de les découvrir ... si peu !
Leur sort étant réglé et ces chrétiens bannis des calendriers, il est peut-être intéressant de les découvrir ... si peu !
Qui étaient donc les Saints de glace ?
Les plus célèbres Saints de glace sont au nombre de trois (dans l’ancien calendrier) :
Saint-Mamert, fête le 11 mai
Mamert, archevêque de Vienne en Gaule, décédé en 474, a institué les Rogations, qui signifient prières de demande liturgique. Il ordonna trois jours, précédant l’Ascension, de prières contre les calamités.
Saint-Pancrace, fête le 12 mai
Pancrace, neveu de Saint-Denis martyr, décédé en 304 à l’âge de 14 ans. C’est le patron des enfants. Pancrace s’appelait San Brancaï (le boîteux) en Provence.
Saint-Servais, fête le 13 mai
Servais, évêque de Tongres, en Belgique, est décédé en 384.
Saint-Gervais (souvent cité en lieu et place de Saint-Servais) aurait subi le martyre à Milan avec son frère Portaux sous l’empereur Néron. Il fut le premier à disparaître du calendrier, remplacé en 1811 par Saint-Onésime et aujourd’hui par Sainte-Rolande.
Le 4e et plus tardif est Saint-Urbain en Savoie, fêté le 25 mai (vous trouverez d’ailleurs en 2008 qu’il s’agit maintenant de Saint-Béranger. Dur, dur de s’y retrouver !
A Béziers on craint Saint-Georges (23 avril), Saint-Marc (25 avril) et Saint Aphrodise (28 avril) qui en 2008 est la Sainte-Valérie…
Les repères passent, les dictons restent.
« Les trois saints au sang de navet,
Pancrace, Mamert et Servais,
Sont bien nommés les saints de glace,
Mamert, Servais et Pancrace »
« Saint-Mamert, Saint-Servais, Saint-Pancrace,
De leur passage laissent souvent trace »
« Avant Saint-Servais, point d'été »
« Avant Saint-Servais : point d'été,
Après Saint-Servais : plus de gelée »
« 1er mai : De la pluie le premier jour de mai
Ôte aux fourrages de la qualité »
« Attention, le premier des saints de glace,
Souvent tu en gardes la trace »
« Saint Pancrace, Gervais et Boniface
Apportent souvent la glace »
« Quand il pleut à la Saint Servais,
Pour le blé, signe mauvais »
« Saint-Gervais quand il est beau
Tire Saint-Médard de l'eau »
« Quand la saint Urbain est passée
Le vigneron est rassuré »
On fait tout dire et n’importe quoi aux dictons du moment que ça rime. Les "saints de glace" n'échappent pas à la règle. En voici un peu connu : "Mamert, Pancrace, Boniface sont les trois saints de glace, mais saint Urbain les tient tous dans sa main."
Qu’est la "lune rousse" ?
- C’est la lunaison commençant après Pâques (23 mars 2008).
- En 2008, la nouvelle lune ● commence donc le 6 avril.
- Vents froids et gelées feront roussir les jeunes pousses.
- A rapprocher des « Saints de glace »…
● Nouvelle Lune
La Lune se trouve placée entre le Soleil et la Terre, tournant vers la terre sa face obscure, se rendant ainsi invisible. (Elle est représentée par un rond noir sur le calendrier).
La Lune se trouve placée entre le Soleil et la Terre, tournant vers la terre sa face obscure, se rendant ainsi invisible. (Elle est représentée par un rond noir sur le calendrier).
○ Pleine Lune
Elle se trouve à l’opposé du Soleil par rapport à la Terre. Elle tourne donc vers la Terre sa face éclairée. Elle est visible sous l’aspect d’un disque entier. (Elle est représentée par un rond blanc sur le calendrier).
BM 29.0108
La prochaine fois (si vous êtes sage), je vous parlerai des palindromes (ce ne sont pas des maladies mais juste des mots et phrases qui se lisent de gauche à droite ou de droite à gauche en gardant le même sens. Ah ! que les Académiciens manquent parfois de bon sens pour expliquer quel est le bon sens... d'un mot). Et puis je vous raconterai l'histoire du poulet qui voulait traverser une route et qui a bien fait parler de lui en 2003. Une histoire qui a bien plu.
La prochaine fois (si vous êtes sage), je vous parlerai des palindromes (ce ne sont pas des maladies mais juste des mots et phrases qui se lisent de gauche à droite ou de droite à gauche en gardant le même sens. Ah ! que les Académiciens manquent parfois de bon sens pour expliquer quel est le bon sens... d'un mot). Et puis je vous raconterai l'histoire du poulet qui voulait traverser une route et qui a bien fait parler de lui en 2003. Une histoire qui a bien plu.
Partager cet article
