Dimanche 22 novembre 2009.
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY
“Plus cool sans alcool”
“Crash-tests pédagogiques”, distribution de brochures et opération “Capitaines de soirée” sont, cette semaine, les points forts d’une nouvelle campagne des Rotary-Clubs de Saint-Jean-d’Angély et de Matha contre la consommation excessive d’alcool chez les jeunes.
» Serge Hirel
Photo www.lefigaro.fr/medias/
Le constat inquiète et ne peut laisser quiconque indifférent : 6% des jeunes de 12 à 14 ans consomment de l’alcool une fois par semaine, ils sont 43% à 19 et 20 ans… Filles comme garçons boivent de plus en plus d’alcools forts : 64% chez les 16-17 ans. Un phénomène encore aggravé par une pratique nouvelle qui se répand dangereusement, la biture-express.
Conséquence : une augmentation du nombre de comas éthyliques et un chiffre de jeunes tués sur la route qui reste désespérément élevé. Pour la seule Charente-Maritime, sur un total de 78 morts entre juillet 2008 et juin 2009, 22 avaient entre 15 et 24 ans, soit 28% du total, alors que cette tranche d’âge représente moins de 11% de la population.
Soif de transgression de l’interdit, goût immodéré du risque, méconnaissance des dégâts irréversibles qu’une « cuite » peut entraîner… Trop nombreux sont les jeunes qui bravent ainsi la mort par provocation ou par ignorance. La société ne peut pas rester sans réponse face à des attitudes qu’il faut bien qualifier de suicidaires.
La répression, bien sûr, est nécessaire. La nouvelle loi, qui interdit la vente d’alcool avant 18 ans va dans le bon sens. Mais il faut aussi un important volet prévention. Via la Sécurité Routière et les organismes officiels de la santé publique, les autorités s’y emploient. Des initiatives privées complètent heureusement le dispositif. Dont celles des Rotary-Clubs de Saint-Jean-d’Angély et de Matha.
Photo Germany social affairs
L’alcool, parlons-en en famille
Pour la seconde année consécutive, ces deux clubs-service, en collaboration avec de nombreux partenaires, se sont lancés, cette semaine, dans une importante campagne d’information, avec le soutien unanime de la presse locale. Après la distribution de 12 000 éthylotests l’an dernier, ce sont 6 000 brochures, intitulées « Plus cool sans alcool », qui sont en cours de distribution dans les lycées et collèges du Val de Saintonge.
Démonstration d’un choc frontal auto-moto, au salon de la moto 2005. (photo DR)
Jeudi 26 novembre, à 10 h30, sur le parking des cars du lycée Audouin-Dubreuil, les cascadeurs d’une société spécialisée, Drag Auto Pub, présenteront deux « crash-tests pédagogiques » : une collision voiture contre voiture à 50 km/h et un choc entre voiture et cyclo. Comme dans la vie réelle, gendarmes et pompiers seront sur place pour relever les victimes, pour dresser les constats. Spectacle ? Certainement pas. Il s’agit de montrer in vivo aux centaines d’adolescents présents à quoi une attitude de trompe-la-mort conduit tôt ou tard. Pas de discours moralisateur, mais une volonté de faire réfléchir. L’accident, surtout si on le cherche, n’arrive pas qu’aux autres.
Enfin, samedi 28 novembre, en collaboration avec la Prévention Routière, le Rotary-Club organisera une opération “Capitaines de soirée” à la discothèque "Le Booster" à Nantillé. Le principe, qui est aussi celui des "soirées Sam" de la Sécurité Routière, est connu de tous. Il s’agit d’inciter les jeunes à désigner entre eux celui qui les reconduira sains et saufs à domicile parce qu’il n’aura pas bu. Des cadeaux – T-shirts, vêtements de sécurité, lecteurs Mp3,… - récompenseront les volontaires, parmi lesquels deux gagneront une découverte de la région à bord d’une montgolfière.
En organisant cette nouvelle campagne de prévention, qui devrait se prolonger au printemps par d’autres initiatives, les Rotary-Clubs de Saint-Jean-d’Angély et de Matha n’ont qu’un objectif : faire en sorte que, de moins en moins, de jeunes vies soient fauchées sur la route, que les gendarmes n’aient plus à annoncer, au petit matin, une dramatique nouvelle à des parents, parmi lesquels, trop souvent, ils découvrent une méconnaissance totale des rapports à haut risque que leur enfant entretenait avec l’alcool. L’alcool, de grâce, parlons-en en famille !
Photo www.frederiksamuel.com
« Je conduis, je ne bois pas ! »
Toutes les études récentes s’accordent sur ces trois points :
1 - Le conducteur sous l’emprise de l’alcool multiplie par 8,5 le risque d’être responsable d’un accident ;
2 - Si ce même conducteur a aussi consommé du cannabis, il multiplie ce risque par 15 ;
3 - Si ce conducteur est un jeune, c’est par 30 qu’il multiplie le risque d’accident !
Des chiffres d’autant plus alarmants que d’autres études démontrent que 35% des garçons et 15% des filles boivent de l’alcool à 15 ans et que 8% des garçons et 2% des filles en font déjà une consommation excessive… Quant au cannabis, c’est 86% des garçons et 65% des filles qui, à 18 ans, y ont déjà goûté, 9% de ces jeunes fumant du cannabis une fois par semaine. Le goût de transgression de l’interdit très probablement, le goût du risque aussi, lié au mal-être endémique à cet âge.
Malgré les multiples campagnes de prévention, malgré l’augmentation spectaculaire du nombre de dépistages d’alcoolémie, l’alcool reste la première cause d’accident. Plus de 1 000 morts par an, plus du quart des décès sur la route !
Bien sûr, cela ne peut arriver qu’aux autres, à ces “alcooliques toujours entre deux vins” ou bien à ceux qui affirment « Moi, je ne bois pas ! ». Faux : Dans 85% des cas, les responsables de ces drames sont des buveurs occasionnels, qui sortent d’une fête de famille, d’un pot entre amis ou d’une sortie en “boîte”.
Douze mètres de trop…
C’est dès le premier verre que l’alcool diminue les réflexes. La durée moyenne de réaction d’un conducteur dans des conditions normales est d’environ une seconde. Avec un taux d’alcoolémie de 0,5 gramme/litre, le temps de réaction est porté à 1,5 seconde. Lancé à 90 km/h, un véhicule parcourt 25 mètres en une seconde et 37 en une seconde et demie. Douze mètres de trop qui peuvent tuer…
Vigilance affaiblie, moins grande résistance à la fatigue, l’alcool perturbe aussi la vision, altère l’estimation des distances. La bravade alors l’emporte aisément sur la prudence, l’agressivité sur le respect du code de la route.
Face à de tels risques, les conseils sont simples : ne buvez pas si vous devez conduire ; testez votre taux d’alcoolémie si vous avez néanmoins consommé un peu d’alcool, attendez sur place que l’alcool soit éliminé ou prenez un taxi ou les transports en commun ; confiez le volant à un ami qui n’a rien bu.
Empêcher de conduire quiconque a trop bu est un geste civique et refuser de monter à bord d’un véhicule piloté par une personne ivre relève de la plus élémentaire prudence.
N’oubliez pas enfin que, si votre taux d’alcoolémie est supérieur à celui toléré par la loi (0,50 gramme/litre de sang), votre permis de conduire peut vous être retiré, votre contrat d’assurance ne peut plus garantir vos propres dommages matériels et corporels et peut être résilié, et, si vous êtes reconnu responsable d’un accident, la sanction pénale est alourdie. Cela peut aller jusqu’à plusieurs années de prison… Tout cela pour un verre de trop ! Le fameux dernier verre “pour la route”…
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Santé : un “ami” dangereux
Euphorisant, décontractant, excitant, agréable, convivial, l’alcool est en réalité un faux ami. Le corps médical le dit : il peut tuer dès le premier verre car nul ne sait quelle quantité il en absorbera avant d’en être dépendant, avant d’en augmenter chaque jour la dose, au risque de sa santé, au péril de sa vie.
L’alcool est un produit psychoactif, c'est-à-dire qu’il agit sur le fonctionnement du cerveau, modifie la conscience et les perceptions et donc aussi les comportements.
Les effets immédiats au moment où l’on consomme, le bien-être… puis l’ivresse, dépendent surtout de l’alcoolémie du buveur. La consommation d’alcool dans le sang varie selon la quantité absorbée, la vitesse de consommation, la stature du buveur – les femmes sont plus rapidement sensibles aux effets de l’alcool que les hommes - et le fait d’avoir mangé ou non. De plus, chaque individu réagit différemment selon son état de santé, sa fatigue, son humeur…
Même à petite dose, avant même d’avoir dépassé le taux autorisé sur la route, l’alcool modifie le comportement : on se croit plus drôle, plus malin, plus fort… On prend des risques sans même s’en rendre compte…
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Rester dans les limites
Au-delà, à forte dose, c’est l’ivresse : l’élocution se trouble, le champ visuel se rétrécit, les réflexes s’amoindrissent. Somnolence, pertes de mémoires, délires, hallucinations.
Enfin, quelques verres de plus, et c’est le coma éthylique. Sans secours, on peut en mourir…
Voilà pour ses dégâts sur le cerveau. Mais l’alcool, même en faible quantité, s’attaque aussi à d’autres organes. Le foie, l’estomac, le pancréas sont concernés. Cirrhose, hépatome, jaunisse, gastrite, varices de l’œsophage, pancréatique chronique sont quelques-unes de ses armes.
Sans oublier la plus redoutée : le cancer. La preuve est faite aujourd’hui qu’il y a une relation étroite entre alcool et cancer, que l’alcool est la deuxième cause de mortalité par le cancer, après le tabac. L’éthanol qu’il contient modifie les lipides constitutifs des membranes cellulaires et provoque leur relâchement, les rendant ainsi vulnérables à l’invasion des facteurs cancérigènes. Les grands buveurs encourent un risque 10 fois supérieur aux abstinents, 40 fois s’ils sont aussi grands fumeurs…
Enfin, reste les nerfs, le cœur et le système circulatoire. L’alcool, absorbé en plus ou moins grande quantité, provoque des fourmillements, des crampes, des douleurs dans les jambes, une sensation de pieds froids, des difficultés de marche… Il est aussi le principal agent de l’hypertension artérielle, des troubles du rythme cardiaque, qui entraînent palpitations et essoufflement. Son action sur le sang est tout aussi néfaste : il augmente le volume des globules rouges, diminue le taux de coagulation. Le risque : des hémorragies graves et des micro-saignements répétés.
Tout ceci, bien sûr, n’interdit pas de savourer un bon verre de cognac à la fin d’un agréable repas de famille. Comme en toute chose, c’est l’excès qui est préjudiciable… A chacun de savoir rester dans les limites ! Une chose est sûre : pour les moins de 18 ans, la barre est à 0 gramme. Et l’adage selon lequel on devient homme quand on boit de l’alcool est le type même de la fausse croyance.
La famille, atout primordial de la prévention du risque
Les campagnes d’information contre les conduites à risque des jeunes sur la route portent leurs fruits, mais ce sont les parents qui, en "contrôlant" leurs enfants dès le plus jeune âge, assurent la meilleure prévention, estiment deux psychologues spécialistes des addictions et des accidents à répétition.
Dans un récent colloque organisé à Poitiers par le Pôle d’animation Sécurité Routière Poitou-Charente-Limousin, le docteur Jean-Pascal Assailly, chargé de mission à l’Institut national de recherche sur les transports et la sécurité (Inrest), et Magali Delamour, psychologue clinicienne qui participe à une enquête sur "les accidents à répétition des adolescents", sont arrivés à la même conclusion : le rôle primordial des parents en matière de prévention des addictions, quelles qu’elles soient.
« Les jeunes apprennent à désactiver leurs émotions et à les remplacer par des sensations. Cela est lié à des problèmes psychologiques passés, à leur histoire infantile », a expliqué Jean-Pascal Assailly. Cette « alexithimie », a-t-il précisé, « est derrière tous les comportements à risque, la vitesse, le tabagisme, la prise de cannabis, l’absorption massive d’alcool,… »
« Sur 100 jeunes Français, 15% correspondent à ce comportement », a-t-il poursuivi, avant d’estimer que cette attitude de bravade, de trompe-la-mort, est déterminée par trois influences : celle de l’environnement familial, celle des pairs - pour ne pas être écarté du groupe - et celle des médias, qui, trop souvent, "vedettarise" le risque. « Mais c’est dans la famille que l’on trouve la cause du problème », a-t-il assuré.
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Relations familiales tendues
D’où la nécessité pour les parents d’exercer un véritable "contrôle" du comportement de leurs enfants, d’être « incitatif ». Et cela dès le plus jeune âge. « A l’adolescence, c’est trop tard, a estimé Jean-Pascal Assailly. Ce sont déjà des chercheurs de sensations… ».
L’enquête de Magali Delamour, intitulée Eccar (pour Echelle d’évaluation des circonstances de l’accident et du risque de récidive), qui porte sur 350 jeunes de 12 à 20 ans qui sont passés par les services d’urgence de Poitiers et de Châtellerault à la suite d’un accident, quelle qu’en soit sa cause (sport, circulation, travail,…), met aussi en évidence le lien entre accidents à répétition et souffrance psychique. « Les récidives, a-t-elle noté, sont le plus souvent liées à des conduites à risque associées à une problématique anxieuse et dépressive, à la nature des relations avec la famille ainsi qu’aux événements de vie intercurrents ».
Et la psychologue d’ajouter que les 31,3% de jeunes ayant subi un deuxième accident dans l’année, différent nettement des autres : « ils consomment plus de produits, en particulier de l’alcool, ont plus souvent des ivresses, ont beaucoup plus souvent des histoires de bagarres, des relations familiales tendues, a-t-elle dit. Enfin, ils ont été très souvent confrontés à un accident, parfois mortel, dans leur proche entourage, famille ou ami ».
Ce qui la conduit à conclure qu’il y a « nécessité d’une évaluation psychologique en complément des soins somatiques réguliers proposés à ces adolescents » et que, « seule une prise en considération de cette dépressivité sous-jacente, expression d’une souffrance psychique, est de nature à limiter les conséquences néfastes d’une telle escalade ».
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« Ta copine dans un fauteuil… »
Avant d’en arriver là, avant d’en être réduit à panser les plaies, physiques et psychologiques, y a-t-il une possibilité de prévention ?
Jean-Pascal Assailly répond par l’affirmative, en citant les effets positifs des campagnes menées depuis plusieurs années, notamment par la Sécurité Routière. « Un long travail d’information et d’éducation », juge-t-il. « Aujourd’hui, dit-il, sans avoir besoin des « képis », beaucoup de jeunes traitent du problème du retour de discothèque entre eux. C’est celui qui boit le moins qui reconduit les autres. Ceux-là ont compris qu’éviter la mort ne se décide pas à quatre heures du matin, mais à quatre heures de l’après-midi ».
Une réussite à laquelle l’orateur a toutefois mis un bémol en soulignant que cette attitude touche surtout les convaincus - 26% des jeunes ne boivent pas d’alcool en "boîte" -, que les problèmes de santé restent entiers et que l’idée que c’est "celui qui ne boit pas qui conduit" relève de l’image d’Epinal…
Enfin, avant de souhaiter que se développe un réseau école-médecine pour aller plus loin dans l’analyse, la prévention des conduites à risque et les réponses à y apporter, Jean-Pascal Assailly a encore relevé le succès d’une campagne qui fait appel au sens des responsabilités. « Pour les jeunes, la mort, ça ne veut rien dire, a-t-il expliqué. Le fauteuil roulant, c’est plus embêtant, mais la blessure grave ne les dissuade pas pourtant complètement… En revanche, si on leur dit : « Ta meilleure copine va finir sa vie dans un fauteuil », là, ils prennent conscience de leur culpabilité. « Comment je pourrais vivre avec cela ? ». La responsabilité fait alors irruption… ».
En conclusion, l’orateur a noté qu’un changement de comportement face au risque intervient entre 20 et 25 ans sans nécessité de répression, sans même un surcroît d’éducation. « C’est la vie qui les soigne, ils ont conjoint et enfants. Ils deviennent responsables d’autres personnes », a expliqué Jean-Pascal Assaily, qui propose… « le mariage obligatoire à 18 ans ». Une pointe d’humour bien nécessaire au cours de ce colloque consacré aux pires drames de la route, ceux qui fauchent de jeunes vies.
"Biture express" : l’envie de mort
La "Biture express" ou "Binge drinking", très en vogue parmi certains jeunes, y compris en dessous de 18 ans, est une nouvelle forme de risque extrême. Son développement depuis quelques années en fait l’un des phénomènes de société les plus préoccupants.
Tout simplement parce que la "biture express" conduit tout droit à la mort. En effet, boire beaucoup d’alcool en peu de temps, même s’il n’est pas frelaté, a des effets directs et gravissimes sur l’organisme.
Plus la quantité d’alcool est importante, plus celui qui l’a absorbé est en danger. Une telle ivresse s’accompagne au mieux de nausées, de vomissements, de pertes de mémoire, de délires… Mais elle peut aussi provoquer une perte de connaissance.
C’est le coma éthylique, véritable intoxication à l’alcool, qui nécessite une hospitalisation en urgence et qui peut, malgré les soins, provoquer la mort.
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Trois questions à Frédéric Channac,
directeur général de Mapa Assurances
- Pourquoi soutenez-vous le Rotary-Club dans sa campagne de prévention contre la consommation excessive d’alcool chez les jeunes et les conduites à risque ?
Il s’agit tout d’abord d’un problème que nous rencontrons habituellement dans notre métier d’assureur. La "sur-sinistralité" des jeunes, en nombre d’accidents et en gravité, résulte en effet de l’inexpérience des conducteurs, mais aussi de comportements bien trop excessifs et imprudents, comme la consommation d’alcool.
Notre mutuelle d’assurance est donc sensible à toutes les actions qui permettront de réduire ce risque.
Mais il s’agit aussi pour nous de marquer spécialement notre soutien à la lutte contre ce véritable fléau de l’alcool au volant, qui peut détruire tant de vies et d’espérances. Ces jeunes conducteurs ou leurs victimes sont aussi souvent nos enfants ou petits-enfants !
- Quelle est l’attitude de Mapa Assurances lorsque l’un de ses assurés provoque un accident alors qu’il est sous l’emprise de l’alcool ?
Ses propres dommages matériels ou corporels ne sont pas pris en charge et, selon les circonstances et la gravité de l’infraction, l’assuré peut voir son contrat d’assurance résilié.
Ces dispositions sont d’ailleurs communes à toutes les sociétés d’assurance. Bien entendu et heureusement, les dommages causés aux autres victimes et aux tiers sont eux pris en charge, car le comportement fautif d’un conducteur ne saurait pénaliser ceux qui n’y sont pour rien.
- Que dire, que faire pour éviter que certains jeunes, alcoolisés ou non, prennent des risques au volant ou sur leur deux-roues ? Faut-il renforcer la législation ? Augmenter les démarches de prévention ?
Notamment avec le régime spécifique des "jeunes permis", la législation prend déjà bien en compte la pénalisation et la répression de ces comportements à risque. Il s’agit par contre de ne rien relâcher sur les contrôles et l’application de la loi. Car plus que la loi elle-même, c’est l’application de la loi qui est dissuasive.
Cela dit, ce sont bien les efforts de prévention par l’information et l’éducation qui pourront construire de vrais comportements responsables et durables sur la route. Cette éducation doit commencer très tôt et notamment souligner la dangerosité et la violence que peuvent constituer la conduite d’un véhicule. Nous ne devons pas craindre non plus de parler des victimes et des vies brisées par des comportements inutilement imprudents. En ce sens, l’éducation routière est aussi pour les jeunes une éducation à la vie en société et à la citoyenneté.
Les partenaires
Pour mener à bien cette nouvelle campagne de prévention contre l’alcool chez les jeunes, les Rotary-Clubs de Saint-Jean-d’Angély et de Matha se sont entourés de nombreux partenaires. Ce sont notamment : la Ville de Saint-Jean-d’Angély, le Conseil général de Charente-Maritime, la Préfecture de Charente-Maritime et la DDE 17 (service de la sécurité routière et de la gestion des risques), la Mapa Assurances, la Prévention Routière de Charente-Maritime, la Gendarmerie Nationale, les sapeurs-pompiers de Saint-Jean-d’Angély, les lycées Audouin-Dubreuil et Blaise-Pascal, les Maisons familiales rurales de Matha et de Saint-Denis-du-Pin, tous les collèges du Pays des Vals de Saintonge, le Moto-Club Angérien, Demont’Auto à Torxé, le garage Berthelot-concessionnaire Opel à Saint-Jean-d’Angély, Casse Moto Stock à Saujon, JPS Musique à Chaniers, la discothèque "Le Booster" à Nantillé, les journaux "Sud-Ouest", "L’Angérien Libre", "L’Hebdo de Charente-Maritime", la radio "Hélène FM", le mensuel "Ici Magazine" et les différentes associations d’assistance et de prévention.
Merci à tous ces parrains et à quelques autres, sans l’aide desquels cette action du Rotary-Club n’aurait pas le même impact auprès des jeunes.
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Prévention et assistance : les bonnes adresses
- Votre médecin de famille ;
- Votre médecin du travail ;
- Votre médecin scolaire et l’infirmière de l’établissement ;
- Le service d’addictologie et le centre de cure ambulatoire en alcoologie de l’Hôpital Saint-Louis de Saint-Jean-d’Angély, 40, rue Comporté (Tél. : 05 46 59 50 57). Dirigé par le Docteur Estelle Gangner, ce service traite toutes les addictologies : alcoologie, tabacologie, dépendance aux drogues, aux jeux,… ;
- L’ANPAA 17, délégation départementale de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie, 11, rue de Coureilles, Résidence Les Argonautes, 17000 – La Rochelle (Tél. : 05 46 41 72 68) ;
- Le Centre d’informations et de ressources sur la drogue et les dépendances, 2bis, rue de l’Église, 17430 – Lussant (Tél. : 05 46 82 62 67). Animé par le Docteur Philippe Binder, ce centre intervient dans les domaines de l’alcoologie, de la tabacologie, de la toxicomanie,… ;
- Synergie 17, centre d’accueil et de soins spécialisés pour les toxicomanes et leurs familles, 12, rue Jean Moulin, 17100 – Saintes (Tél. : 05 46 93 44 45) ;
- L’association des Passagers du Temps, lieu d’accueil pour les adolescents en difficulté, 23, rue du Pigeonnier, 17100 – Saintes (Tél. : 05 46 95 96 54) ;
- Alcool-Assistance-La Croix d’Or : Guy Carré (Tél. : 05 46 59 19 70) ;
- La Croix Bleue : Christian Gobin (Tél. : 05 46 93 29 76) ;
- Alcooliques anonymes : groupe « Unité », 17, rue Jean Jaurès, 17302 – Rochefort (Tél. : 05 46 99 91 70) ; groupe "Liberté", 1, place Saint-Vivien, 17100 – Saintes (Tél. : 05 46 93 26 25) ;
- Al.Anon- Al.Ateen, écoute des familles et des enfants de malades alcooliques, 1, place Saint-Vivien, 17100 – Saintes (Tél. : 05 46 93 26 25) ;
Des sites à consulter
www.boiretrop.fr; www.topsante.com; www.filsantejeunes.com; www.anpaa.asso.fr; www.drogues-dependance.fr; www.drogues.gouv.fr; www.atasante.rennes.fr; www.alcoologie.org; www.ofdt.fr; www.inpes.fr; www.bougermanger.fr.
Des numéros à appeler
113 : Drogues-Alcool-Tabac-Info-Service (Datis), n° gratuit disponible 24 h/24 et 7 jours/7 ;
0 811 91 30 30 : Ecoute Alcool, 7 jours/7, de 14 heures à 2 heures du matin, anonyme, coût d’un appel local ;
0 800 235 236 : Fil Santé Jeunes, appel gratuit et anonyme, de 8 heures à minuit.