Centres de secours en Charente-Maritime
La plate-forme logistique du SDIS 17 a été inaugurée
La plate-forme logistique du service départemental d’incendie et de secours de Charente-Maritime a été inaugurée samedi 11 octobre par Dominique Bussereau, président du Conseil général, en présence de nombreuses personnalités.
» Bernard MAINGOT, avec mes remerciements au capitaine Gildas Kerdoncuff, service "communication et relations avec la presse" du SDIS 17.
Lire le communiqué de presse annonçant l'inauguration.
Le bâtiment de la plate-forme logistique de St-Jean d’Angély.
Samedi 11 octobre, Dominique Bussereau, président du Conseil général de Charente-Maritime et secrétaire d'État chargé des transports, accompagné de Henri Masse, Préfet de Charente-Maritime,
des élus de l'arrondissement de Saint-Jean d'Angély, des officiers du SDIS et des personnels sapeurs-pompiers volontaires et professionnels des centres de secours du secteur, a inauguré la plate-forme logistique du SDIS 17 (service départemental d’incendie et de secours).
Cet équipement, construit à Saint-Jean d'Angély, est un élément visible de la modernisation de ce service public. L’implantation de cet ensemble est stratégique pour le SDIS 17. Il diminue les délais de route et les coûts de transport pour l'ensemble des 72 centres de secours départementaux, qui trouvent dans cet espace le nécessaire pour réparer et aménager les véhicules, percevoir et remplacer les matériels d'intervention et gérer l'habillement des 2 400 sapeurs-pompiers de Charente-Maritime (voir paragraphe "Contexte").
Derrière Dominique Bussereau, le maire Paul-Henri Denieuil, le préfet Henri Masse et le colonel Peuch. (photos B. M.)
Après que le ruban inaugural ait été coupé, le président Bussereau a visité les installations. Dans son allocution, il a rappelé le caractère forestier du département et la nécessité de mutualiser les moyens techniques, rappelant la mort d’un sapeur-pompier et concluant : « J’ai entendu tous les messages et votre besoin de moyens ». Le colonel Peuch, commandant les SDIS 17, a dressé l’historique du SDIS (voir paragraphe "Historique du SDIS"), tandis que le maire Paul-Henri Denieuil a dit sa fierté d’accueillir une telle réalisation.
Quatre lieutenants promus capitaine : de gauche à droite, Olivier Beuriot, Hervé Robert, Sylvain Dandonneau et Phlippe Hervé.
Le lieutenant Sylvain Dandonneau (Surgères) est promu capitaine. (de gauche à droite, les trois médailles sont Défense nationale, engagé volontaire et 25 ans de sapeur-pompier).
L’heure étant aux remises de médailles et de galons, des médailles d’or ont été décernées au commandant Rivet et à l’adjudant-chef Jean-Louis Taran (départ en retraite), tandis que les lieutenants Olivier Beuriot (Châtelaillon), Hervé Robert (Mirambeau), Sylvain Dandonneau (Surgères, 25 ans de service) et Philippe Hervé (adjoint au chef du service patrimoine bâti depuis 44 ans) se voyaient remettre les galons de capitaine.
Un pot de l'amitié a clôturé cette inauguration.
L'adjudant-chef Jean-Louis Taran part en retraite : la pendule en pierre sculptée est un camion de pompier avec la grande échelle. A gauche le colonel Peuch, à droite le capitaine Gildas Kerdoncuff, service communication et relations avec la presse.
Le contexte
Le besoin de disposer de compétences et d’installations fiables permettant de fournir 24 h sur 24 un appui technique aux unités opérationnels s’est fait sentir lors de la tempête du 27 décembre 1999.
La création du corps départemental en 2000 a mis en avant la nécessaire centralisation de l’atelier de réparation et de maintenance des véhicules lourds, des magasins d’habillement et du matériel d’incendie de réserve. Au total 730 engins motorisés. Il convenait aussi d’assurer l’entretien des véhicules neufs acquis entre 1995 et 1999 dans le cadre de la mise en œuvre d’un vaste plan d’équipement souhaité par le conseil général.
La politique de modernisation de SDIS impliquait de nouveaux modes de gestion des stocks, le développement du contrôle de gestion, la planification et le suivi des chantiers d’aménagement de casernes ainsi que la sécurisation des achats dans un cadre moderne et fiable. Il convenait également de structurer le service du patrimoine bâti qui doit assurer l’entretien de 44 000 m2 de casernes, garages et bureaux.
Le centre de Saint-Jean d’Angély fonctionne avec 25 agents sous la direction du commandant Rivet (technique) et de M Robert (patrimoine). Le lieutenant-colonel Jean-Louis Fournier assure la gestion informatique en temps réel des finances du SDIS et le service de la commande publique. La plate-forme logistique joue également un rôle prépondérant dans la sécurité des intervenants assurant des contrôles techniques de plus en plus pointus.
Historique du SDIS
1973 : le SDIS créé le 1er atelier départemental au sein de la caserne de Saint-Jean d’Angély. Sa capacité est d’un seul véhicule. C’est le mécanicien du centre de secours qui assume ces nouvelles fonctions départementales.
1986 : la ville de Saint-Jean d’Angély achète un bâtiment industriel en ville, 3 rue Laurent Tourneur, pour accueillir le CSP qui doit nécessairement se développer ainsi que l’atelier. Trop exigu pour installer les deux unités, seuls les services techniques prendront finalement possession des lieux, le Pays des Vals de Saintonge lançant la construction d’un centre de secours moderne et largement dimensionné. C’est toujours aujourd’hui l’une des plus belles casernes du département. Une partie du personnel passe du statut communal au statut départemental.
1999 : la tempête endommage très sérieusement les structures au moment ou le corps départemental est créé. Un projet de création de trois pôles techniques (La ochelle, Pons et Saint-Jean) est abandonné au profit d’une réalisation plus ambitieuse répondant aux besoins mis en avant par la gestion longe et difficile des opérations liées à la tempête. Déjà un projet de construction germe dans l’esprit du chef de service, le commandant Labracherie, qui venait de lancer l’idée de la maintenance préventive des véhicules d’incendie et la gestion informatisée des stocks. Dans l’attente, le magasin de matériel d’incendie y est installé, suivi des services du patrimoine bâti et du magasin d’habillement.
2004 : le projet est intégré dans la nouvelle politique de modernisation du SDIS initiée par Jean-Pierre Tallieu et mise en œuvre par le colonel Peuch et son équipe. Dès 2005, le cahier des charges est rédigé et le permis est déposé en juin. La Semdas (société d’économie mixte pour le développement de l’Aunis et de la Saintonge) est chargée du suivi de la construction par délégation de maîtrise d’ouvrage. Christophe Dumet, architecte à Surgères, assure la maîtrise d’œuvre. La réalisation se fera en trois tranches sur un terrain mis à disposition du SDIS par la ville de Saint-Jean d’Angély. Les deux premières concernent les ateliers et les bureaux, les magasins et la mezzanine. La troisième, prévue en 2010, est un vaste hangar qui abritera les véhicules en attente de réparation ou de livraison.
Les travaux on débuté le 21 juin 2006 et se sont achevés le 15 février 2008.
Le déménagement entre l’ancien site appartenant à la ville de Saint-Jean d’Angély et le nouveau bâtiment a eu lieu entre le 15 et le 31 mars 2008.
Financement
Source : SDIS 17 (emprunt).
Le coût de construction du bâtiment (branchements compris) s’est élevé à 1 850 582,36 euros.
1ère tranche : 1 531 257,38 € TTC
2e tranche : 263 398,24 € TTC
Branchements réseau : 4 796, 54 € TTC
Clôture et portails : 51 130,20 € TTC.
Le terrain acquis par le SDIS représente une surface de 15 467 m2.
Le bâtiment se compose de trois zones : zone administrative de 271 m2 ; zone atelier mécanique de 800 m2 ; zone magasin de 1 180 m2 (rez-de-chaussée 660 m2 et étage 520 m2).
La surface totale développée du bâtiment représente 2 251 m2.
Le colonel Peuch
Jean-Pierre Tallieu, président du SDIS 17, a rappelé avec humour l'époque des GMC.
Un accident en portant secours
Photo www.sdis17.fr
Vu sur le site du SDIS 17 (www.sdis17.fr) :
"Le 23 juillet dernier, un véhicule de lutte contre les feux de forêts du centre de secours de Saint-Porchaire a subi un grave accident en partant pour une intervention sur un feu de chaumes. Il s'est retourné dans une courbe sur une petite départementale. Fort heureusement, les trois sapeurs-pompiers qui se trouvaient à bord n’ont été que légèrement blessés. Ils ont eu beaucoup de chance, le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd ! Le véhicule est détruit. Une enquête administrative a été ouverte par le directeur en liaison avec le bureau "enquêtes-accidents" de la direction de la Sécurité civile. Cet événement doit inciter tous les conducteurs à la plus grande prudence".
Vous trouverez d’autres photos sur le blog de Jean-François Elineau (Beauvais sur Matha)
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