Lundi 12 octobre 2009
« Mais qu'est-ce que le français ? Et qui parle le français ? Les Français qui s'adressent aux Français et non les grammairiens aux grammairiens. »
Raymond Queneau (1903-1976)
Des photos de la semaine 41
L’automne est là, mais il reste encore quelques fleurs sympathiques. Le cana déploie ses efforts pour maintenir ses pétales. Il se déplume un peu... Je ne vous mets pas une autre photo de cana, car je n'aime pas ce qui finit en bis.
Savez-vous comment Rockfeller fit fortune ? Un jour - paraît-il - on lui donna une pomme : il ne la mangea pas, la fit briller et la revendit. Avec l'argent ainsi gagné, il acheta deux pommes, ne les mangea pas, les fit briller et les revendit. Cela dura pendant une année entière, et au bout d'un an... il hérita de son père. C’est beau les légendes et j’ai déjà la pomme !
Ah ! Le chat ! Je n’en avais pas parlé la semaine dernière car "elle" avait pris un peu de RTT pour son 2e anniversaire (c'est en nombre de mois, car elle n’a pas encore appris les années) et voulait fêter la chose en partant en vacances dans le Missouri (et pourquoi pas le Montana ou le Michigan et les grands lacs tant qu’on y est ?). Finalement, elle passe ses vacances dans les fleurs qui n’apprécient pas vraiment. Ce sera probablement une chasseresse : elle est de couleur gris-souris, c’est-à-dire... mi-chat mi-souris (et ben voilà pourquoi elle parle du Missouri : elle en a sans doute entendu parler à la télé).
Vendredi 9 octobre. Camille-André Lemoyne (Saint-Jean-d’Angély 1822-1907), est un poète et romancier français. Avocat au barreau de Paris en 1847, il fut successivement typographe, correcteur, puis chef de publicité chez Didot de 1848 à 1877, date à laquelle il fut nommé bibliothécaire de l’École des arts décoratifs. André Lemoyne figure dans la liste des poètes nommés dans la lettre de Rimbaud à Paul Demeny, dite Lettre du Voyant (quoiqu’on dise, Wikipedia ça sert, même si les infos ne sont pas toujours sûres à 100 % !).
André Lemoyne a édité ses poésies et romans chez Alphonse Lemerre (Paris), de 1883 à 1897. Lui et Léonce Depont, un autre poète saintongeais (Surgères 1862-1913) étaient amis d’Henri Mériot (Marennes 1856 - Rochefort 1938) et de Georges Gourdon (Vandré 1852 - Rochefort 1915), le rédacteur des Tablettes des Deux Charentes, lui-même ami de Pierre Loti. Cela devient compliqué. "Facebook" n’existait pas encore, mais ils ont bien connu François Coppée (Paris 1842 - 1908) et Sully Prud’homme (Paris-1839 - Chatenay-Malabry 1907) et étaient contemporains de Hérédia (Cuba 1842 - Condé-sur-Vergre 1905). Les trois derniers ont été plus célèbres, mais ils étaient parisiens… Ceci explique cela (ce n'est que mon avis).
Un jour, je vais prendre le temps de vous parler de Léonce Depont, un poète à réhabiliter : son nom n'est pas dans le Petit Larousse Illustré, bien qu’il ait eu cinq prix décernés par l'Académie Française. Par un oxymore déplaisant, il reste toujours un "illustre inconnu", tout en ayant obtenu le Grand Prix de Poésie pour son "Éloge à Victor Hugo" dans un concours lancé par cette même Académie, remporté devant ses confrères ! Ce "Parnassien" tardif avait le souci de magnifier la rime riche et opulente, l'épithète rare, l'image avant l'idée, la perfection de l'écriture et la parfaite justesse du mot. Ce poète à la vie solitaire et bucolique chantait sa terre d'Aunis aux larges plaines claires et à la terre féconde… (la suite mérite un autre article de 5 à 8 pages sur Word)
Pour revenir à André Lemoyne, il a sa statue sur la place du même nom. Et il fume : un facétieux plaisantin lui a mis un mégot entre les lèvres ! Que dit "respect ?" Que d'irrespect !
Dans un "hard discount" (traduction une "dure réduction", mais l’expression en anglais fait plus d’effet qu’un "magasin pas cher" ou qu’un "maxi discompte", c’est comme le hard rock), j’ai "essayé" un fromage de chèvre qui me paraissait espagnol, bien qu’après lecture il y en avait pour toutes les langues ou encore pour tous les "goûts". Fameux le fromage ! Aussi bon que celui que j’achète habituellement. Je privilégie souvent le Glac à Surgères, car je suis du Pays de l’AOC (AOP maintenant) "Beurre Charentes-Poitou (Tradition du goût)" , mais je connais aussi Soignon, Sainte-Maure et toute la gamme des fromages de chèvre petits, ronds, secs et… parfois chers à la vente en magasin quand on connaît le prix payé au producteur).
Et puis, à l’examen plus approfondi (avec les yeux et non avec le palais), je me suis aperçu que j’étais en pays de connaissance : le "Queso de cabra" en question, il vient du Glac, 17700 Surgères, France. Ça tombe bien, car le fromage et moi, on est du même pays. Je fais donc "marge arrière", je veux dire... marche arrière, pour convenir qu’il existe du bon fromage en "magasin pas cher", bref c’est à "l’idole" que je l'ai trouvé (merci pour la pub). C’est une question de maturité, euh… de maturation. "Ici, on vend des oranges pas chères", disait aussi Fernand Raynaud… bien avant de connaître mon fournisseur d'accès.
Samedi 10 octobre. Oui, mon voisin avait raison, il y a bien un magasin "hard discount" (c’est le sujet de la semaine ?) qui s’installe à saint-Jean-d’Angély. Je ne vous mets pas la marque, c’est sur la photo et ça devrait ouvrir jeudi, à la zone de la Sacristinerie (c’est bien ça ?), entre Harmonie et la SAP (Sté angérienne de peinture). Décidément, c’est la semaine de la pub…. sur un blog où vous ne voyez pas encore de "pop up" s'ouvrir sur le texte que vous lisez.
Dimanche 11 octobre. C’est le 2e jour du colloque de la Sefco, à l’Abbaye Royale. Les adhérents du Camera Photo Club du Niortais ont réalisé une exposition de photos sur "Les mains – Gestes et savoir-faire". Il y avait de super clichés en gros plans. En photo : Régis Bernet, chargé de la communication externe du club. bernet.family@orange.fr (ah il fallait peut-être pas mettre l'adresse e-mail, mais comme c'est pour de la communication externe...)
Et Michèle Gardré-Valière, ethno musicologue a fait une conférence sur "La chanson, patrimoine discret à conserver" et a chanté "Rossignolet du Bois Joli". J’aime quand les conférences sont illustrées à ce point. Il faut le dire et il faut le chanter… Du côté de Saint-Jean, on y chante, on y chante… Michèle Gardré-Valière a fait un CD. Plus d’infos sur le site de Belvert.
A ce colloque, il y avait aussi son mari Michel Valière, ethnologue, dont je vous ai parlé le 2 juin 2008 et le 26 septembre 2009 à propos des Journées du Patrimoine et du Jardin de Gabriel.
On trouve habituellement ça attaché ou collé le long d’une branche (on distingue l’arrondi qui épouse la forme du support). Je n'en n'avais jamais vu auparavant. Là c’était dans l’Abbaye Royale. Un endroit où le cocon que vous voyez n’est pas dépaysé, car c’est celui d’une mante religieuse : les femelles mangent les mâles et ça m’est très désagréable à l’esprit... Il vaut mieux être un humain pour conserver une parité, bien que certains disent à d’autres (sont-ce des anthropophages ?) : « Je ne peux pas venir ce soir car j’ai mon frère à manger ». Qu'est-ce qu'on parle mal !
« Mais qu'est-ce que le français ? Et qui parle le français ? Les Français qui s'adressent aux Français et non les grammairiens aux grammairiens. »
Raymond Queneau (1903-1976)
Bon, voilà, je me suis bien amusé.
Bonne semaine à tous !