Billet 1814 - Photos ©Bernard Maingot
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SAINT-JEAN-D’ANGÉLY
Commémorer la victoire de 1945
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY – La journée nationale de commémoration du 8 mai 1945 a été célébrée au monument aux Morts, en présence du sous-préfet Frédéric Brassac, des autorités civiles et militaires, et des Angériens.
Commémoration du huit mai 2010 à Saint-Jean-d’Angély.
Les porte-drapeaux vont aller se mettre en place de chaque côté du mounuments aux Morts.
Pendant la sonnerie au Drapeau.
Le sous-préfet Frédéric Brassac a lu le message d’Ubert Falco, secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens combattants.
Après le dépôt de gerbes, dépôt d'une fleur par une petite fille.
La Marseillaise par l’Harmonie municipale, avec Jacques Dassé à la trompette.
J’ai zoomé sur ces décorations portées par un Angérien dans la foule des présents.
Et j’ai conversé avec le propriétaire des médailles, après la cérémonie.
Et puis ensuite avec un autre monsieur portant décoration.
Jacques Lamy était au 4e Zouaves
Message d’Hubert Falco, secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens combattants – 8 mai 2010
Journée nationale de commémoration du 8 mai 1945
"En ce 8 mai 2010, la France célèbre le soixante-cinquième anniversaire de la Victoire de 1945.
Cette Victoire mettait un terme à plus de cinq années de guerre.
Cinq longues années de privations, d'exactions, durant lesquelles l'Europe fut mise à feu et à sang sous le joug nazi.
En cette journée nationale, la France se souvient de tous ceux qui ont souffert, militaires et civils, tombés au combat ou sous les bombes, pourchassés, déportés, victimes de l'antisémitisme, du racisme et de l'obscurantisme.
En ce début de cycle commémoratif du soixante-dixième anniversaire de la Seconde Guerre mondiale, la France n'oublie pas non plus ses combattants qui, au printemps 1940, tentèrent, sur les sols de Norvège, de Belgique et de France, d'enrayer autant qu'il fut possible l'avancée des armées allemandes, en dépit des conceptions stratégiques dépassées et des errements de commandement."
Injustement moqués, calomniés, les "soldats de 40" n'ont pourtant pas démérité : les noms de Narvik, Gembloux, La Ferté, Dunkerque, Chasselay ou Saumur, évoquent encore dans la mémoire collective, la force de leur engagement.
La honte devrait retomber sur ceux qui sollicitèrent et signèrent un lâche armistice, avant de sombrer peu après dans l'abjecte collaboration avec l'ennemi nazi.
Mais la flamme de la résistance française ne s'éteignit pas. L'appel historique à la résistance lancé par le Général de Gaulle depuis Londres, le 18 juin 1940, en est l'acte fondateur.
Ce fut cette poignée de volontaires qui choisit la France libre.
Ils bravèrent tous les dangers pour continuer la lutte aux côtés des Alliés, portant haut les trois couleurs nationales, d'Afrique en Europe jusqu'au cœur du territoire ennemi.
Dans quelques semaines, le Chef de l'État leur rendra hommage en commémorant à Londres et au Mont-Valérien, en présence des derniers témoins de cette époque, le soixante-dixième anniversaire de cet Appel historique.
Ce furent tout autant ces hommes et ces femmes, ces "soutiers de la gloire" dont parlait Pierre Brossolette, qui formèrent, à l'intérieur du pays, au péril de leur vie "l'armée des ombres", entretenant ainsi, sur le sol national, la flamme vacillante de la liberté.
Pour ces résistants qui revinrent des camps de déportation où leur engagement les avait menés, cette liberté sonnait aussi, il y a soixante-cinq ans.
Aujourd'hui, réitérant son choix de célébrer le 8 mai 1945 sur des lieux emblématiques de la libération du territoire national, le Président de la République Nicolas Sarkozy est à Colmar pour honorer ces libérateurs, en particulier les soldats de la 1ère armée du Général de Lattre de Tassigny, qu'une marche victorieuse depuis la Provence avait conduits en Alsace.
Cette terre d'Alsace si chère au cœur de tous les Français fut une victime particulière du nazisme : annexion de fait, déplacement forcé de populations, tentative de nazification, incorporation de force sous l'uniforme ennemi. Sa reconquête marquait un pas décisif dans la chute du IIIe Reich.
Le 8 mai 1945, la France redevenue elle-même, s'asseyait à la table des vainqueurs du nazisme, retrouvant son rang en même temps que son honneur et sa liberté.
La page est désormais tournée.
Les pays du vieux continent ont su dépasser ce qui les opposait. Ces nations qui se sont tant déchirées construisent, ensemble, une Europe de la paix, des droits de l'Homme et de la solidarité économique sur laquelle nous fondons tous, l'espoir d'un avenir meilleur et fraternel pour les générations futures."
Signé Hubert Falco