Albert Eistein a dit : « Si l’abeille disparait de la planète, l’homme n’aura plus que quatre années à vivre »
Ou bien encore : « Quand il n'y aura plus d'abeilles, l'homme disparaîtra rapidement ».
Lundi 10 mai 2010 – Billet 1786 - Texte et Photos ©Bernard Maingot
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY
Quand la Reine déménage…
...les ouvrières aussi : elles ont essaimé aux Allées d’Aussy.
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY – Samedi 8 mai, les pompiers ont dû intervenir aux Allées d’Aussy pour enlever trois essaims d’abeilles qui s’étaient formés dans un arbre, juste au-dessus des passants marchant sur le trottoir. Les services de police et de gendamerie ont dû réguler une circulation des véhicules par alternance et fait passer les piétons au large. « Elles sont trois ou quatre mille », a estimé un sapeur-pompier.
Trois essaims d'abeilles installés aux Allées d'Aussy sans permis de séjour. (Photo B. M.)
Celui qui n’était pas prévenu ou marchait tête baissée ne pouvait apercevoir l’essaim d’abeilles, juste au-dessus du trottoir que le piéton emprunte, quand il descend les Allées d’Aussy.
On se demandait d’ailleurs pourquoi la police municipale faisait traverser les personnes avant le passage réservé aux piétons : d’habitude on nous fait traverser dedans ! Seulement le passage piétons réservait une surprise, conduisant juste sous plusieurs essaims d’abeilles.
Un sapeur-pompier a coupé au sécateur chaque branche portant un essaim d’abeilles et l’a ensuite délicatement posée dans un carton tenu par autre pompier. Le principal étantt que la reine soit bien dedans, les abeilles restent groupées.
Quel drôle d’endroit pour essaimer… A moins que la bouche d’égout située en-dessous ne soit un endroit idéal à cause de la chaleur qu’elle dégage, l’eau du forage de la caserne Voyer, extraite à 41° C, empruntant ces canalisations pour rejoindre le canal Saint-Eutrope où elle se déverse. A deux pas du monument aux Morts, la reine est venue se poser, et toute la colonie a suivi. Sans broncher durant la cérémonie du 8 mai.
Cela ressemble à grappe de raisin
Les essaims, formés par des abeilles agglutinées les unes aux autres, étaient impressionnants. Comme de grosses grappes de raisin de 40 cm de longueur et de 15 cm de diamètre, qui ne demandent qu'à être coupées au sécateur...
La police municipale a interdit une voie de circulation, faisant passer les véhicules de l’autre côté de l’ilot, par alternance. Il faut dire qu’à chaque passage de camion, les flancs du véhicule frôlaient les abeilles qui s’écartaient toutes avant de se remettre en essaim.
Arrivée des sapeurs-pompiers spécialistes en apiculture.
D'abord revêtir la tenue de combat, avant de monter dans l'échelle, le sécateur à la main...
"Et de deux ! Celui-là, il est beau !"
"Tiens bon la caisse, voici le troisième !"
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Les abeilles sont de bonnes citoyennes qui gardent le véhicule lorsque son possesseur fait la circulation par ailleurs.
Si on n’a pas peur des abeilles, si on ne représente pas un danger pour elles et si on ne les dérange pas, les abeilles ne doivent pas – ne devraient pas – nous piquer. Il n’empêche que celles qui se sont désolidarisées de l’essaim et ne sont pas allées dans la caisse tenue par le pompier sont allées se promener alentours. Ainsi j’en avais une posée dans le dos et une autre sur la joue que mon interlocuteur m’a enlevée avec son index. Je n’avais rien senti, occupé que j’étais a les regarder se poser sur la voiture de la police municipale et commençant à coloniser le gyrophare.
Aux dires du pompier, les abeilles étaient entre trois et quatre mille !