Samedi 7 août 2010 – Billet 1983 » Photos ©Colette Machefert – commission information mairie
ASNIÈRES-LA-GIRAUD
Manœuvres en hauteur
ÉGLISE – Lundi 12 juillet, une grande nacelle est venue à hauteur de la coiffe de l’église Saint-Médard, en vue de réparer les dégâts causés aux ardoises de la toiture par la tempête Xynthia.
Les couvreurs interviennent pour remplacer des ardoises manquantes au clocher de l’église. (PHOTO COLETTE MACHEFERT)
A Asnières, la tempête Xynthia du 27 février n’a causé que des dégâts légers. Des ardoises se sont notamment envolées, provenant du toit des écoles et du clocher de l’église.
La municipalité a donc fait appel à une entreprise spécialisée dans les toitures en ardoise, qui est intervenue lundi 12 juillet avec le matériel adéquat. A savoir une nacelle s’élevant à grande hauteur par un bras télescopique. En quelques heures, les couvreurs sont intervenus pour remplacer les ardoises manquantes, avec précision et savoir-faire. A cette occasion, les ouvriers ont pu admirer le village dans toute sa splendeur, mais également la cloche "Marie-Madeleine" qui sonne l’heure dans le village.
« Gardons et sauvegardons notre patrimoine », tel est le souhait de la municipalité. Un patrimoine que la municipalité ne veut surtout pas voir « s’envoler ».
La cloche de l’église
Baptisée "Marie-Madeleine", la cloche de l’église pèse 260 kg. Datant de 1667 (sous réserve d’erreur dans la date), elle avait été refondue en 1931. Elle a été baptisée le 24 janvier 1932 par monseigneur Curien. Son parrain était Clément Chartier et sa marraine Georgina Berlay.
Un peu d’histoire
Jusqu’au VIIIe siècle, on se contentait de "purifier" le métal, souvent lors de la coulée, afin d’en écarter les mauvais esprits et les démons. La cérémonie était assez succincte et brève. Elle manquait sûrement de faste dans une chrétienté en pleine ascension. On décida donc d’adopter d’autres usages, plus proches de ceux qui étaient mis en œuvre pour une église. Le prêtre bénissait alors la cloche, la frottait d’huile et faisait brûler de l’encens.
Ce n’est qu’au XIe et XIIe siècles que la cérémonie s’est étoffé. On peut vraiment dire qu’à cette époque, il s’agissait d’un baptême, bien qu’en réalité il ne s’agisse que d’une bénédiction. Les cloches étaient assimilées à des personnes. Dans l’inconscient collectif, il s’agissait bien de membres de la communauté qui agissaient comme des "rassembleurs", des demi-dieux en quelque sorte. A ce titre, les cloches se voyaient attribuer un prénom, un parrain et une marraine, un vrai baptême à l’image des humains et même un acte dressé dans les registres paroissiaux en bonne et due forme. L’imitation est à tel point complète que les cloches étaient "habillées" de linges blancs, et c’est encore le cas aujourd’hui, comme pour le baptême d’un nouveau né.
(PHOTO COLETTE MACHEFERT)