Lundi 8 février 2010 – Article 1526
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY – COLLÈGE GEORGES-TEXIER - DÉVELOPPEMENT DURABLE
Des arguments valables
pour un développement durable
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY - Des ateliers et conférences sur le développement durable ont été proposés aux élèves de troisièmes du collège Georges-Texier, jeudi 4 février
» D. C. – Photos B. M.
Françoise Cotten-Rhein, diététicienne. (Photo Bernard Maingot)
Sur le thème "Agriculture, alimentation et santé", Françoise Cotten-Rhein, diététicienne dans l’île de Ré a traité maints sujets : l'assiette idéale ; les pesticides dans les aliments, leur nocivité ; les additifs alimentaires ; la nutrition ; bonbons et nutella ; « faut pas manger trop de céréales le matin, à cause des matières grasses », manger des fruits… Elle a expliqué comment s'orienter pour trouver de bons produits, en comparant le prix au kilo, montré l’exemple d'un repas équilibré, décortiqué la production intensive et l'agriculture biologique, prenant d’autres exemples avec les œufs et les différents modes d'élevage, expliquant les logos, les labels, l’origine des produits grâce aux codes-barre. « J'ai bien aimé les codes-barre et les explications pour savoir d'où ça vient » a commenté Alexy.
Jean-Noël Biteau. (Photo Bernard Maingot)
Jean-Noël Biteau, professeur SVT (sciences et vie de la terre), a traité "l’histoire d'un pot de yaourt". Partant d'un pot de yaourt, il s'agissait de reconstituer toutes les filières mises en œuvre pour sa fabrication. A l'aide de vignettes représentant une vache, un camion, un champ.... Cela a permis de mettre en évidence l'importance du transport dans la filière agroalimentaire : un pot de yaourt totalise plus de 9 000 km de transport si l'on prend en compte toutes les filières (fabrication du pot, du couvercle, de l'arôme et du lait fermenté). Grâce aux sites "alterre bourgogne" et "reponse à tout.com", des questions ont fusé : « comment on ferait s'il n'y avait plus de pétrole ? ». Les métiers impliqués et l'exploitation des enfants dans certains pays ont été sur la sellette : « ça revient moins cher de faire fonctionner une usine en Inde et de payer le transport que de produire en France (coût de la main d'œuvre) ». « Dans notre groupe trois élèves sur quinze font eux-mêmes leurs yaourts », a dit Amandine.
Deux ateliers avec de la documentation variée issue de périodiques et du fond documentaire du CDI (centre de documentation et d’information) ont permis aux élèves de rechercher par eux mêmes des réponses aux questions posées.
Bruno Morandeau, de l’association Kokopelli. (Photo Bernard Maingot)
Bruno Morandeau, de l’association Kokopelli, a traité "Les semences d'hier, d'aujourd'hui et de demain". Pour chaque plante il existe de multiples variétés. Des explications ont été données sur les hybrides (la fécondation croisée du maïs), sur le fait que 75% des semences sont possédées par quatre grands groupes multinationaux, sur les OGM, leur dangerosité pour la santé, sur la présence des insecticides. Quelques chiffres ont été donnés sur le calcium et le fer, présents dans le chou et l’épinard, montrant que la valeur nutritionnelle de ces plantes a nettement chuté entre 1914 et 1992.
Arnaud Camus, de la société Syngenta. (Photo Bernard Maingot)
Arnaud Camus, de la société d’agrochimie Syngenta a développé "Une agriculture bien d'aujourd'hui" : un quizz qui balaye des thèmes aussi divers que la surface des forêts (en France elle a augmenté), la toxicité de molécules naturelles et artificielles, la production des pesticides à partir des substances naturelles, la toxicité (« une question de dose »), les délais de commercialisation des nouvelles molécules (toxicité, efficacité, effets sur l'environnement). Commentaire : « Il existe des risques mais avec la technologie dont on dispose, on analyse tout ce qu'il y a dans un pesticide ». Ont été précisés et évoqués la définition d’un pesticide, le test sur des melons, où l'utilisation de pesticides permet d'avoir des fruits de qualité, les molécules utilisées dans les pesticides, qui sont pour la plupart naturelles. De gros enjeux pour fournir demain une alimentation en grande quantité. « Je ne suis pas convaincu que les pesticides ne sont pas nocifs », a conclu Simon.
Ces démarches contradictoires devraient permettre aux élèves de développer leurs arguments et de se faire une véritable idée du développement durable. C’est aussi une éducation à la citoyenneté et la sensibilisation de futurs citoyens.
Des liens à consulter
www.colleges17.org/gt-st-jeandy/evaweb/spip.php?rubrique112
www.syngenta.fr/fr/Pages/home.aspx