Vendredi 12 novembre 2010 – Billet 2209 » Photos ©Bernard Maingot
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY
La pluie n’entame pas le patriotisme
COMMÉMORATION – La commémoration du 92e anniversaire de l’Armistice de 1918 a vu un regain de patriotisme, avec la présence de nombreux angériens
» Bernard MAINGOT.
Si les présents sont habituellement peu nombreux à la plupart des commémorations, même quand la pluie est absente, les angériens étaient venus ce jeudi 11 novembre à plus de 200, armés malgré eux de parapluies, commémorer la fin de la Première Guerre mondiale au monument aux morts et la paix tant espérée qui devait s’ensuivre.
Le nombre restreint des anciens combattants de la guerre suivante et l’âge des porte-drapeaux témoignent de la fin des poilus et de l’absence de témoins de ces événements tragiques. Des constats qui ne facilitent pas la transmission du souvenir et le devoir de mémoire qui se doit aux morts pour la France. Le patriotisme se perdrait-il, si l’on en juge par la maigre affluence des cérémonies précédentes ? Les présents, ce jeudi 11 novembre, semblaient vouloir prouver le contraire.
La forêt de parapluies était chose peu commune. Mais si les « civils » étaient en mesure de les dégainer, ce n’était pas le cas des officiels ou des porte-drapeaux : le sous-préfet Frédéric Brassac, le conseiller général Jean-Yves Martin, le maire Paul-Henri Denieuil, le capitaine Yannick Fougeret (commandant le Centre de secours renforcé de Saint-Jean-d’Angély), Paul Mathou, ancien président des anciens combattants, le colonel Verzat… Le capitaine de gendarmerie Deroches, représentant le commandant Pérot, avait été appelé en urgence sur une enquête à Saint-Julien de l’Escap.
Pour la traditionnelle lecture des messages, Georges Chevallier, président des Anciens combattants et de la fédération nationale André Maginot (FNAM), a lu un texte de l’Union française des associations de combattants et victimes de guerre (UFAC). Le sous-préfet Frédéric Brassac a repris les paroles d’Hubert Falco, secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens Combattants auprès du ministre de la Défense.
Après la lecture des messages, l’arrivée des d’enfants de l’école Joseph-Lair, conduits par Agnès Deslandes, directrice de l’établissement, a été pour les anciens un moment d’émotion. Le devoir de mémoire et la transmission du souvenir étaient bien là, avec le dépôt de fleurs par les tout-petits. La cérémonie s’est terminée à la salle Aliénor-d’Aquitaine, avec la remise de "lettres de reconnaissance" à 33 anciens combattants angériens. Une vingtaine d’entre eux étaient présents et ont beaucoup apprécié l’hommage de la Nation, bien décidés à entretenir ce patriotisme qui, un jour, les a fait monter au front.
Bernard Maingot