Rédigé jeudi 9 septembre 2010 – Billet 2076 » Texte et Photos Christian Ferru – Mise en forme B. M.
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ASNIÈRES-LA-GIRAUD
La fête du pain
c'est aussi la fête au village
Du 7 au 9 août, le four du lieu-dit « La Rue » a repris du service pour la fête du pain. Comme chaque année, le maire Guy Madé a allumé le four. Une spécialité qui mériterait une initiation auprès des jeunes pour que la savoir-faire et la tradition perdurent. Quand le four a été à température, les habitants ont apporté les galettes qu’ils avaient préparées et Serge Ingrand, ancien boulanger en retraite habitant la cité, les boules de pain qu’il avait façonnées.
Les visiteurs sont venus découvrir les gestes du fournier (boulanger), goûter les galettes et acheter une boule de pain. La fête au village leur a permis de découvrir le vignoble et le savoir-faire du viticulteur pour obtenir le Pineau et le Cognac, de la récolte jusqu’à la mise en bouteille. La visite guidée s’est terminée par la traditionnelle dégustation. Une occasion de célébrer l’étoile décrochée par « Les raisins de l’abbaye » et la famille Madé pour son Cognac XO, reconnaissance d’un jury de dégustation à l’aveugle parue dans le « guide Hachette des vins 2010 »
Les fours asniérois
A Asnières, quelques fours sont toujours là, malgré les ravages du temps.
Sous l’Ancien Régime et jusqu’à la Révolution, selon les provinces, le poids de la seigneurie ou celui de la collectivité, les paysans cuisaient leur pain soit dans le four communal, soit par obligation dans le four banal appartenant au seigneur. Ce dernier, au nom du droit de ban, percevait une redevance, souvent en nature, mais il devait en contrepartie entretenir le four et le chemin qui y conduisait. Le four banal était généralement affermé à des boulangers appelés fourniers. On cuisait pour la semaine, la quinzaine, parfois plus, de gros pains chargés de mie sous une grosse croûte afin d’assurer la plus longue conservation naturelle possible. A cette époque, la qualité du façonnage et du blé permettaient une meilleure conservation du pain. Les villageois devaient marquer leur pain en indiquant le jour du dépôt et donner une bûche de bois pour le cuire.
Le four individuel (apparu seulement au XIXe siècle) est souvent intégré à l’habitation du propriétaire.
Les fours d’aujourd’hui sont utilisés comme ornement mais il faut essayer de les garder en état, en raison de leur valeur patrimoniale et de la nostalgie des grandes fêtes d’antan.
A Asnières, quand verrons-nous les braises rouges dans le four de Chez Chabineau, Chez Suraud ou ailleurs ?
D'après un texte de Christian Ferru, commission d'information municipale d'Asnières