Rédigé le mercredi 22 décembre 2010 – Billet 2316 » Photos Bernard Maingot
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU CANTON DE SAINT-JEAN-D’ANGÉLY
Le centre intercommunal d’action sociale
ne fait pas l’unanimité
CONSEIL COMMUNAUTAIRE - La création d'un centre intercommunal d'action sociale a fait débat mardi 21 décembre.
» Bernard MAINGOT.
Les conseillers communautaires voteront pour la création d’un centre intercommunal d’action sociale. PHOTO BERNARD MAINGOT
La communauté de communes de Saint-Jean-d’Angély est compétente en ce qui concerne l’action sociale, en concertation avec les commissions consultatives d’action sociale de chaque commune (CCAS).
Le projet de création d’un centre intercommunal d’action sociale (CIAS) dépendant de la CDC a cependant fait l’objet d’un échange animé entre les élus communautaires. Le premier à exprimer des inquiétudes au président Forgeard a été Didier Martineaud : « Nous avons besoin de renseignements sur le fonctionnement, le budget, le conseil d’administration, les statuts. Combien ça va coûter ? Les maires qui ont trois mois pour délibérer ont-ils tous les éléments en mains pour le faire ? ».
Michel ¨Paillé, rapporteur des affaires financières, vient à la rescousse : « Ce n’est qu’un transfert de charges des communes vers la CDC et les dossiers ont été envoyés dans chaque commune. Cela représente 2 à 2,50 euros par personne concernée et un montant de 30 à 50 000 euros vers la CDC ». Pierre Bouloc, membre de la commission de travail concernant la politique sociale, précise : « Les sommes dépensées par chaque commune représenteront le budget du CIAS. Le rôle de ce dernier, les statuts et le règlement intérieur ont été écrits. Tous les éléments sont bien prévus ».
Frédéric Emard, maire de Saint-Julien de l’Escap, intervient : « Je m’inquiète au niveau de la gouvernance. Que va-t-on faire du personnel administratif dans nos communes ? J’ai également entendu dire que la ville de Saint-Jean ne voulait pas perdre la mainmise sur le CIAS…Je n’ai pas d’opposition sur le fond mais sur la forme et je demanderai l’abstention sur le vote de la commune pour le CIAS ».
Paul-Henri Denieuil, vice-président, intervient aussi : « Cela fait un an que nous travaillons sur le CIAS au niveau cantonal, avec des groupes de travail. La réunion de bureau du 9 décembre s’est prononcée pour sa création. Ce n’est qu’un transfert de compétence pour une décision qui n’est pas anodine. Mais je ne suis pas d’accord avec Michel Paillé : on crée un CIAS pour rayonner sur le canton et pas parce que Saint-Jean-d’Angély ne rayonnerait pas. Le président Forgeard m’a assuré que Sylvie Salade qui s’occupe du CCAS continuerait à s’occuper du CIAS. Notre CCAS est vital. Il fonctionne bien. Son budget est de 230 000 euros ». Un chiffre que Didier Martineaud explique par un « Saint-Jean-d’Angély cumule le maximum de cas sociaux ».
Paul-Henri Denieuil, qui a proposé un vote à bulletin secret pour la création d’un centre intercommunal d’action sociale, met son bulletin dans l’urne. PHOTO BERNARD MAINGOT
La sujet a occupé les esprits un bon laps de temps. Finalement, à la suite de la proposition de Paul-Henri Denieuil précisant que « chacun devait se déterminer en son âme et conscience » et demandant le vote à bulletin secret, plus de la moitié des membres ont donné leur assentiment sur ce mode de scrutin. Le dépouillement du vote à bulletin secret a donné pour résultat deux bulletins blancs, trois votes contre et 28 voix pour la création d’un CIAS et la modification des statuts de la CDC qui seront donc réajustés en conséquence.
On peut toutefois se demander, après tout le travail effectué en groupe depuis un an, pourquoi la présentation en conseil communautaire semble avoir débusqué des inquiétudes qui n’avaient pas été dissipées au préalable et qui avaient conduit au vote à bulletin secret.
La suite du conseil communautaire dans un prochain article.