MUNICIPALITÉ
Paul-Henri Denieuil, maire de Saint-Jean-d’Angély, a tenu son premier colloque municipal lundi 29 juin à 19 h, salle Aliénor-d’Aquitaine. Objectif : rendre compte aux Angériens de la première année de mandat municipal avec ses colistiers, une année consacrée à l’état des lieux de la ville et au lancement de nouveaux projets.
Comme on pouvait s’en douter ce lundi 29 juin, la salle Aliénor-d’Aquitaine était comble de personnes venues écouter Paul-Henri Denieuil et ses colistiers faire le point sur la ville et ses perspectives pour l’avenir, au 15e mois d’une élection qui avait surpris les Angériens eux-mêmes en mars 2008. « Il s’agit d’information et pas de concertation », avait dit le maire, soucieux que le colloque municipal ne soit pas centré sur les récentes réunions de concertation relatives au nouveau plan de circulation…
Commencée à 19 h, la présentation de ce bilan, animé par Dominique Bourdot, a été suivie d’une demi-heure de débat où le public a posé des questions. Les actions ont été présentées par thématique, chaque adjoint intervenant directement sur la scène.
Sylvie Salade est d’abord intervenue sur le chapitre "Solidarité". Elle a évoqué le RSA, le CCAS et le logement social. Sur ce point, la Caf a été sollicitée pour la lutte contre les logements insalubres et 113 logements aux conditions de vie indigne ont été visitées. Le parc du logement social est vétuste et nécessite de proposer des logements mieux adaptés au statut des personnes (femmes victimes de violences, perte d’emploi). On notera l’embauche d’un travailleur social pour encadrer les travaux du CCAS.
Au chapitre de l’éducation, Antoine Bordas et Monique Pineaud rappellent que 200 000 euros ont été affectés à des travaux de restauration scolaire. Le parc des ordinateurs est en rénovation. Les menus sont élaborés avec la Cuisine centrale et une diététicienne sans augmentation de prix. Un nouvel itinéraire du bus scolaire fera gagner 20 minutes de sommeil aux enfants. Des groupes de parents bénévoles conduisent les enfants jusqu’à l’école (opération Pédibus) pour favoriser la sécurité, la prévention, l’exercice de la marche et lutter contre l’obésité. La sécurité des enfants reste prioritaire.
Intervenant sur l’aménagement de la cité, Jacques Castagnet a traité de quatre domaines. En 1er lieu, le patrimoine et le développement durable, avec la révision du Plu, le ZPPAUP, la Fondation du Patrimoine (50 % du montant des travaux servent à abaisser le revenu fiscal). Le 2e point concerne l’"agenda 21", programme d’action du 21e siècle orienté vers le développement durable, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, la protection des biens, le respect de l’environnement, la valorisation culturelle. Un diagnostic sera fait pour informer, sensibiliser et former la population. Le bilan carbone de la mairie (analyse chauffage, fuites climatisation, consommation et achats, déplacements, utilisation du papier) représente un coût de 4 160 euros HT dont 1 488 restent à la charge de la mairie après subvention de l’Ademe.
La modernisation des équipements est d’actualité avec l’effacement des réseaux, le gaz, l’assainissement, la fibre optique. Dans les zones artisanales et industrielles, les entreprises ont gelé leurs investissements depuis la crise. Des terrains ont été achetés côté ouest et vers la Grenoblerie. Les voies routières font l’objet d’études avec le Conseil général. Le projet Arcadys suit son cours, de même que l’étude sur le devenir de la caserne et du champ de foire.
Le projet de circulation piétons-voitures doit rendre la ville attractive. Les parkings seront une alternative au stationnement parasite. Il ne reste plus qu’une maison à acheter rue du Palais pour en faire une voie d’accès élargie. Rue Georges-Texier, les travaux définitifs de sécurisation des abords du collège (2 000 élèves) dureront six semaines en juillet/août et coûteront 600 000 euros. Le projet de contournement Est ou Ouest de la ville est à l’étude car il passe 12 000 véhicules/jour aux Allées d’Aussy, dont 10 % de camions. Et Jacques Castagnet de conclure son intervention : « Il faut faire mieux sans augmenter les impôts ».
L’animation de la cité a vu quatre intervenants. Didier Martineaud annonce que la police municipale sera renforcée avec un 5e policier. Il a évoqué le CLSPD, les actions contre la délinquance en cohérence avec la gendarmerie, l’installation d’une vidéoprotection dans les zones à risque. Florence Perry a rappelé les diverses animations (marché de Noël, frairie, feu de la Saint-Jean, pique-nique du 15 août, jeux du 14 juillet…), les atouts du marché et de la foire, le partenariat avec l’association des commerçants C2A, forte de 130 membres. Hénoch Chauvreau a évoqué les relations et les conventions conclues avec les associations sportives, le conseil municipal des jeunes projeté en septembre prochain. Yolande Ducournau est intervenue sur la culture et le tourisme, rappelant un bilan positif pour Floralia/le salon du Livre, la fête de la Musique, la bibliothèque (3 000 abonnés, 100 passages par semaine), l’Ecole de musique (200 élèves inscrits, 8 disciplines instrumentales), l’exposition "Fil en fête", le projet de salles de spectacles 600 places et de trois salles de cinéma, concluant sur la prochaine exposition de septembre à décembre au musée : les fouilles archéologiques de la Boutonne.
« Un autre scénario »
Dans sa synthèse, Paul-Henri Denieuil a évoqué « un autre scénario », insistant sur l’aménagement de la vie quotidienne des habitants, de cadre de vie et de développement durable, d’un meilleur avenir. Il a rappelé que les 500 emplois de son projet électoral étaient toujours son objectif majeur pour réhabiliter le territoire et qu’il ne se résignerait pas « au fatalisme malgré la crise économique et financière très profonde… Il faut du temps, des contacts, des aménagements, des infrastructures, des hommes et des femme prêts à s’engager pour construire un nouveau Saint-Jean ».
Au cours du débat qui a suivi, un sujet d’importance a été évoqué : la construction d’une caserne de gendarmerie qui aurait été acceptée par le ministre de l’Intérieur, pour un coût de 7 millions d’euros. Construite sur un terrain de 1,8 hectares, elle comporterait 49 logements. Le maire a aussi confirmé la construction d’un nouveau Foyer des jeunes Travailleurs, route de Niort, avec abandon de l’ancien FJT.