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  • : Le blog de Bernard Maingot
  • : Articles et photos : Actualité sur le canton de Saint-Jean d'Angély (17400), Saintonge, Aunis, sujets divers.
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  • Bernard Maingot
  • Correspondant de presse. Curieux et passionné, j'aime la photographie, l'écriture et transmettre aux autres ce qui m'attire. "On se lasse de tout, excepté d'apprendre" (Virgile).
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Bernard Maingot

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17 avril 2009 5 17 /04 /avril /2009 23:52
LIONS CLUB INTERNATIONAL – SAINT-JEAN-D’ANGÉLY - 
XXXIIIe Prix Littéraire Agrippa-d’Aubigné
Jean-Louis Debré distingué

Jean-Louis Debré a reçu le 33e Prix littéraire Agrippa d’Aubigné remis par le Lions Club de Saint-Jean d’Angély, vendredi 10 avril, pour son livre "Les Oubliés de la République".

» B. M.

 

Jean-Louis Debré en séance de dédicace, à l’hôtel de ville de Saint-Jean-d’Angély, vendredi 10 avril 2009. (photo B. M.)

Par sa simplicité et sa convivialité, son aisance et son sens de la communication, Jean-Louis Debré a marqué les esprits venus nombreux faire dédicacer son livre "Les Oubliés de la République". Un livre que le Président du Conseil constitutionnel et ancien magistrat (l’auteur a notamment été juge d’instruction chargé des affaires de terrorisme dans les années 1980 avec l’affaire Carlos) a édité en juin 2008 chez Fayard et qui a séduit l’auditoire faisant la queue pour les dédicaces, vendredi 10 avril.

 

Nommé par le Président de la République, Jean-Louis Debré est Président du Conseil Constitutionnel jusqu’en 2016. C’est le "4e personnage de l’État".

Accueilli à 18 h 30 à l’hôtel de ville par le maire Paul-Henri Denieuil, Jean-Louis Debré a rappelé devant la statue de Marianne coiffée de lauriers ou d’un bonnet à épis au lieu du bonnet phrygien que l’œuvre était postérieure à 1870 et que le prénom de Marianne était la contraction des prénoms les plus usités au 18e siècle, Marie et Anne, satisfaisant ainsi aux désirs des catholiques et des républicains aux prémices de la séparation de l’Eglise et de l’Etat qui allait se produire en 1905…

 

« Cette Marianne est postérieure à 1870 », commente Jean-Louis Debré en montant l’escalier d’honneur de l’hôtel de ville de Saint-Jean-d’Angély.

Les traces des "Oubliés"

Jacques Delaleau, président du Lions Club International angérien, a présenté l’auteur et son livre, rappelant qu’il évoquait ceux qui avaient fait évoluer la République : Jeanne Chauvin, première femme à avoir son Bac et qui ne pouvant soutenir sa thèse finit par triompher et devenir la première femme avocate ; Blaise Diagne, premier député noir africain élu à la Chambre (des députés) ; Fernand Gautret, né à Saint-Genis-de-Saintonge, qui a réformé les impôts et demandé la réduction du nombre de fonctionnaires ; Jules Lemire, prêtre et député du Nord (Hazebrouck), militant de la réforme sociale, milite pour la limitation du temps de travail, pour l’assurance vieillesse, réclamant la création d’un ministère du Travail et se prononce contre la peine de mort dès 1910 ; Jules Méline, qui initie le Crédit agricole ; Jules Millerand, injustement oublié, partisan d’une République présidentielle ; Madeleine Brisse, près de Lyon, qui deviendra médecin ; Marthe Simard, première femme parlementaire au Parlement de la Résistance française, qui siège à Alger en 1943 et insiste auprès du général-de-Gaulle pour le droit de vote des femmes après la guerre ; Léopold Goirand, député de Melle, qui a déposé une proposition de loi « ayant pour objet d'assurer à la femme mariée la libre disposition des fruits de son travail ».

Pourtant, il faudra attendre 14 ans pour qu'une épouse puisse enfin bénéficier de son propre salaire…

 

Paul-Henri Denieuil, Jacques Delaleau, William Genty, Jean-Louis Debré, Michel Dublanchet.

Malgré la nombreuse assistance dans le salon d’honneur de l'hôtel de ville, on peut toutefois regretter l’absence de nombre d’élus, compte tenu des 700 invitations lancées par le Lions Club…

Servir la République

« C’est un vrai honneur de recevoir Jean-Louis Debré à Saint-Jean-d’Angély, a commenté le maire Paul-Henri Denieuil. C’est un "spécimen rare" qui a fait une carrière politique complète, de la mairie d’Evreux au mandat de député, du poste de ministre a celui de président de l’Assemblée Nationale puis à celui de Président du Conseil constitutionnel, et dont la carrière a été dédiée à la République. Il n’est pas facile de grandir en étant respecté... Pourtant tout le monde sur les bancs a ovationné debout son départ de l’Assemblée Nationale, car il a servi la République de façon équitable ! Nous avons aussi des "Oubliés de la République" à Saint-Jean-d’Angély : Régnault, qui a rédigé une partie du Code civil, ou Joseph-Lair, maire, ministre de la Marine et secrétaire de Gambetta… On les a oubliés, mais les traces restent ».

 

« Ce livre est mon préféré »

Des idées, des convictions

Jean-Louis Debré a confié ses impressions et adressé ses remerciements : « Je suis heureux que vous ayez honoré ce livre qui est mon préféré ! Madeleine Brisse, qu’on refoulait pour lui attribuer son "diplôme" d’études de médecine et qui est devenue la première femme médecin parce qu’il n’y avait plus d’hommes, tous partis à la guerre et ma grand’mère sont la raison de ce livre. Je remercie tous ceux qui avaient des idées, des convictions pour la Liberté, l’Egalité et la Fraternité. La République les a mobilisés ! Ce n’est donc pas mon livre, ce sont mes remerciements à ceux qui ont fait la République. Le Lions Club l’a bien compris et ce soir mon bonheur est totalement complet ».

 

« Ce n’est pas mon livre, ce sont mes remerciements à ceux qui ont fait la République », résume Jean-louis Debré.

 

Jean-Louis Debré, 33e lauréat du Prix littéraire Agrippa-d’Aubigné.

Le livre "Les Oubliés de la République"

Dans les "Les Oubliés de la République", Jean-Louis Debré répare à sa façon une injustice en évoquant les noms et oeuvres de nombreux députés dont les noms sont actuellement oubliés, mais qui ont tous oeuvré d'une façon ou d'une autre pour le progrès. Il célèbre ainsi le cinquantenaire de la Constitution de la Ve République, dont son père Michel Debré est à l'origine et salue le travail législatif, après avoir été lui-même président de l’Assemblée Nationale.
Un ouvrage de plus de 300 pages où il a
pris le temps de fouiner dans les poussiéreux cartons des couloirs du Palais Bourbon, traquant des députés méconnus, mais ayant laissé une trace dans l'histoire parlementaire de la République, afin de montrer, non sans malice, que le travail, même s'il est parfois laborieux, peut venir de la base, et non du gouvernement !

 

Prix Agrippa d’Aubigné 2009 : "Les oubliés de la République" - Jean-Louis Debré, Fayard, 318 pages, prix TTC France : 20 € - ISBN : 978-2-213-63709-9

 

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