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  • : Le blog de Bernard Maingot
  • : Articles et photos : Actualité sur le canton de Saint-Jean d'Angély (17400), Saintonge, Aunis, sujets divers.
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  • Bernard Maingot
  • Correspondant de presse. Curieux et passionné, j'aime la photographie, l'écriture et transmettre aux autres ce qui m'attire. "On se lasse de tout, excepté d'apprendre" (Virgile).
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Bernard Maingot

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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 01:37

FEMMES ET AGRICULTURE EN SAINTONGE

CAP PROJETS, des agricultrices en action

Soutenues par la Mutualité Sociale Agricole, neuf agricultrices en activité en Vals de Saintonge ont créé "CAP PROJETS Agricultrices d’aujourd’hui", une association pour valoriser la place et le métier des actives agricoles.

 Les agricultrices de Cap Projets et les conseillères en développement agricole et rural de la MSA, au cours l’assemblée constitutive de l’association. (photo DR)

Mardi matin 31 mars, avait lieu à l’agence du groupe MSA à Saint-Jean-d’Angély l'assemblée générale constitutive d'une association dénommée "CAP PROJETS Agricultrices d'aujourd'hui" (sous-entendu "en action", tel que le nom le projetait au départ, NDLR).

Une invitation avait été lancée en Vals de Saintonge aux femmes agricultrices, conjointes, salariées ou associées, afin d’assister à cette naissance.

Mais pourquoi une nouvelle association ? Marie-Madeleine Léonard, conseillère en développement agricole et rural à la MSA, répond à la question : « Il y a maintenant beaucoup de retraitées agricoles et rurales dans les Gedar (Groupes d’étude et de développement agricole et rural - voir ci-dessous "Les origines du Gedar") et peu d’agricultrices en activité, lesquelles ne s’y retrouvent plus vraiment. Elles ont besoin de se retrouver entre femmes actives pour développer leur identité professionnelle ».

Marie-Madeleine Léonard, conseillère de développement agricole et rural à la MSA. (photo B. M.)

Des agricultrices, soutenues par la MSA qui souhaite les aider, ont d’abord tenu plusieurs réunions pour réfléchir à leur vie professionnelle, évoquer la formation d’un groupe d’agricultrices, déterminer des objectifs, clarifier des actions à mettre en œuvre afin de faire connaître les exploitations et de valoriser le métier.

Finalement un comité de pilotage – sorte de noyau dur – s’est constitué pour organiser la structuration et la dynamique du groupe, et mettre en place un plan d’action pour les projets personnels et professionnels. Des formations spécifiques aux métiers agricoles sont déjà déterminées : bricolage sur matériel, maniement d’engins (attelage, savoir reculer une remorque), manipulation des produits dangereux, sécurité sur l’exploitations (normes), etc.

Le comité de pilotage est formé de Isabelle Berson (Sonnac), Maïté Brandy (Brie-sous-Matha), Laurence Février (Macqueville), Colombe Mandin (Doeuil-sur-le-Mignon), Marie-Chantal Jobet (Brie-sous-Matha) , Marie-Agnès Joulie (Matha), Nicole Pouzet (Blanzac-lès-Matha) et Florence Violleau (Mazeray).

A l’assemblée générale constitutive du 31 mars, les agricultrices du départ ont été rejointes par huit autres femmes. A terme, le groupe devrait être constitué d’une vingtaine de personnes. Les statuts seront bientôt déposés. Mais d’ores et déjà, l’urgence est ciblée, avec la formation du groupe chargé de déterminer le projet

 

Contact MSA 4 Rue Rose 17400 Saint-Jean-d’Angély. Conseillères en développement agricole et rural : Marie-Madeleine Léonard et Karine Roumiguière au 05 46 33 99 68 

  

Les origines du Gedar : un exemple à Loulay

Dans les années 1950, on est "paysan". En 1966, on assiste à la création des GFCDA (Groupement féminin cantonal de développement agricole), par et pour les agricultrices, avec l’appui des conseillères agricoles MSA, afin de contribuer au processus de modernisation de la production agricole et à l’amélioration des conditions de vie des agricultrices et agriculteurs, par la diffusion de connaissances techniques, économiques et sociales.

Les agricultrices sortent, s’expriment, se réunissent pour rechercher des solutions à leurs problèmes.

Les thèmes abordés à ces réunions concernent notamment l’aménagement de la maison et la rénovation de l’habitat (aménagement de la cuisine), l’alimentation (la congélation avec l’arrivée des premiers congélateurs, l’équilibre alimentaire et l’utilisation des produits de la ferme), l’organisation du travail, la comptabilité fermière, le classement des papiers et la TVA…

1970-1980 voit des formations professionnelles se mettre en place, avec l’institution du Fonds de formation des exploitants agricoles (Fafea) en 1973, avec la Loi d’orientation agricole de 1981 qui instaure le statut de conjointe. Les femmes créent de nouvelles dynamiques, elles s’affirment sur l’exploitation et les GFCDA contribuent à la promotion des femmes en agriculture : comptabilité, fiscalité et gestion de l’exploitation agricole, tourisme rural avec la possibilité de création de gîtes ruraux, amélioration de l’habitat et embellissement des fermes et des villages, accueil à la ferme, voyages d’étude hors département…

1980-1990 voit des actions pour l’amélioration des conditions de vie : l’amélioration du revenu agricole, l’agriculteur face à ses documents, l’initiation à l’informatique, la contribution à la promotion des produits fermiers du terroir, stages expression écrite et oral…

1990-2000 connaît la réforme de la Pac (Politique agricole commune) qui amène des changements au sein des exploitations et du monde agricole. Les GFCDA mettent en place des projets d’actions pour s’adapter à ces changements : développement économique et technique de l’exploitation agricole, avec des formations sur la gestion de l’exploitation, les nouvelles technologies, l’évolution des modes de productions agricoles, le tourisme rural ; développement personnel avec des stages sur la connaissance de soi, l’affirmation de ses projets personnels et professionnels, la gestion de son temps à  l’organisation de son travail ; amélioration de la vie familiale par l’apprentissage de nouvelles techniques avec des ateliers décoration, art culinaire, couture et travaux manuels, informations concernant la santé ; amélioration du cadre de vie avec l’action environnement, sujet important (paysages, patrimoine, intégration paysagère des exploitations, aménagement des jardins…).

Le milieu rural évolue tandis que le nombre d’agriculteurs diminue et que les citadins s’installent à la campagne. Comment s’adapter ? Les GFCDA s’interrogent et décident de s’ouvrir aux femmes du milieu rural.

En 1999, ils deviennent des Gedar (Groupe d’étude et de développement agricole et rural), des initiatives de femmes, avec une modification des statuts et création d’un logo. Les Gedar rassemblent les agricultrices et les femmes du milieu rural pour vaincre l’isolement, affirmer leur identité de femme et d’agricultrice pour être reconnue socialement et professionnellement, participer au développement local et mettre en œuvre la réalisation de programme de développement agricole et rural.

Les adhérentes des Gedar ont su atteindre les objectifs qu’elles se sont donnés, au fil des années, en anticipant, en s’adaptant à l’évolution du territoire et de la société, pour s’affirmer et s’épanouir dans leur vie personnelle et professionnelle, prendre en compte l’évolution de leur environnement, aller vers les autres, travailler en partenariat et s’investir dans des projets d’envergure.

Aujourd’hui, le Gedar mène une réflexion pour redéfinir ses objectifs et son projet.  

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