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  • : Le blog de Bernard Maingot
  • : Articles et photos : Actualité sur le canton de Saint-Jean d'Angély (17400), Saintonge, Aunis, sujets divers.
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  • Bernard Maingot
  • Correspondant de presse. Curieux et passionné, j'aime la photographie, l'écriture et transmettre aux autres ce qui m'attire. "On se lasse de tout, excepté d'apprendre" (Virgile).
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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 01:45
Mercredi 11 février 2009
CENTRE HOSPITALIER DE SAINT-JEAN-D'ANGELY

La guerre des germes

Le ministère de la Santé a mis en place un tableau de bord évaluant les performances des établissements hospitaliers en matière de politique d’hygiène et de lutte contre les infections nosocomiales. Saint-Jean d’Angély, qui était classé "C" en 2006, obtient un meilleur classement, avec un "B" en 2007 et la meilleure note de Charente-Maritime (73,44) en catégorie moins de 300 lits.

» Bernard MAINGOT.

 

De gauche à droite : Florian Jazeron, directeur du centre hospitalier, Olivier Blanc, pharmacien et président du Clin, André Preschel, cadre de santé hygiéniste et Stéphane Michaud, directeur des soins. (photo B. M.)

Elles s’appellent "infections nosocomiales". Responsables dans 24 % des accidents médicaux graves. Avec cette connotation restrictive qui désignent les infections essentiellement contractées en milieu hospitalier. Point question d’appeler nosocomiale une infection découlant de soins orthopédiques dispensés ailleurs qu’à l’hôpital et surtout pas en ville.

Aussi, Florian Jazeron, directeur du centre hospitalier de Saint-Jean-d’Angély, Olivier Blanc, pharmacien et président du Clin (comité de lutte contre les infections nosocomiales), André Preschel, cadre de santé hygiéniste et Stéphane Michaud, directeur des soins, préfèrent-ils évoquer les "infections liées aux soins", une dénomination qu’ils trouvent plus adaptée et qui fait leur assentiment.

Suite au classement diffusé par le ministère de la Santé, nombre de centres hospitaliers ont de suite communiqué par voie de presse afin de rasséréner les patients éventuellement inquiets du dit-classement. Rappelons que ce classement, commencé en 2005, dépend d’une note globale attribué au centre hospitalier, un indice composite faisant intervenir quatre indicateurs (voir ci-dessous) et l’attribution d’une classe (de A qui distingue les meilleurs à H pour les plus mauvais). D’autre part, il exclut les hôpitaux qui n’ont pas organisé la lutte contre ces infections et, bien sûr, ceux qui n’ont pas remis de dossier de leurs statistiques (ils ne sont que trois sur 1 575 établissements alors qu’ils étaient 89 voici deux ans). Le classement pointe même du doigt les mauvais élèves, les hôpitaux épinglés qui n’ont pas mis en place une lutte contre ces infections ou un suivi des malades opérés. Fort heureusement, les centres hospitaliers de Charente-Maritime n’apparaissent pas dans cette liste noire !

Le centre hospitalier de Saint-Jean d’Angély se porte bien. Classé en "C" en 2006, il est passé en 2007 en"B", à deux doigts d’être en "A". Saint-Jean d’Angély est en effet l’hôpital qui a le meilleur score dans sa catégorie en Charente-Maritime, classé dans la 1ère moitié des 325 centres de moins de 300 lits en France. « Le risque zéro n’existe pas en matière de santé, mais c’est un résultat très satisfaisant », commente Florian Jazeron.

Un résultat qui est paru dans "L’Express"* Evidemment, cela n’est pas venu tout seul, car il a fallu être sensibilisé au problème, réfléchir, observer, en tirer des enseignements et mettre des moyens techniques et financiers en place pour éradiquer les germes et donc les mauvais résultats. Il fallait surtout « qu’un groupe de professions se mobilisent pour minimiser le risque et mettent en place des outils de surveillance pour toutes les infections » et en particulier « celles liées à la chirurgie ». Il fallait aussi préparer les professions à optimiser l’hygiène sur le site opératoire.

Un objectif, des moyens

Les moyens, multiples et complémentaires, représentent un investissement coûteux. Le Clin, présidé par Olivier Blanc, regroupe une quinzaine de professions (médecins, infirmières, personnels administratif et technique…). Il est chargé de définir la politique du comité d’hygiène, de valider les protocoles d’hygiène et de les réactualiser, d’assurer le contrôle, l’éducation et la formation. Vaste programme !

Une équipe opérationnelle d’hygiène hospitalière (EOHH), composée de 15 observateurs répartis dans tous les services a pu ainsi dresser une liste de 450 observations, lesquelles ont été bien accueillies dans les services. Des "référents hygiène" sont également nommés dans chaque unité, du médecin à l’aide-soignante hospitalière (ASH). Ces correspondants hygiène se réunissent chaque mois et un bulletin est diffusé chaque trimestre.

L’étude consiste donc à déterminer les infections dans le mois qui suit la chirurgie classique et dans l’année en matière d’orthopédie. « Sur 1 200 cas, il y a eu deux infections découvertes à 15 jours ». Sur 30 000 interventions dans le grand Sud-Ouest, on quantifie les infections post-opératoires à 400. « Nous sommes en-dessous des chiffres régionaux » commentent en chœur les responsables. « D’ailleurs, nous pratiquons beaucoup d’interventions en célioscopie avec un risque d’infection bien inférieur ».  

L’hôpital a également signé la charte nationale de l’hygiène des mains, le 23 mai 2008. Un engagement sur le protocole de lavage des mains et sur la mise à disposition de solutions hydro-alcooliques (SHA, un gel pour se laver les mains sans eau) dans toutes les chambres et locaux de soins. De même, l’hôpital a mis en place la politique "mains sans bijou", y compris les alliances qui sont de « redoutables nids à microbes ».

 

*L’Express n° 3003 du 22 janvier 2009, page 82.

 

Les indicateurs composites (IC)

"ICALIN" (40 % du score général). Il mesure les activités de lutte contre les infections nosocomiales, évalue les structures et les procédures mises en place en matière d’hygiène d’après 31 items et trois fonctions : moyens, activité, organisation.

"ICSHA" (30 %). Il mesure la consommation des solutions hydro-alcooliques (SHA), ces nouveaux "savons médicaux" sans eau pour assurer une bonne hygiène des mains.

"ICATB" (20 %). Il mesure le bon usage des antibiotiques et leur consommation. Plus la consommation d’antibiotiques est importante, plus l’hôpital risque d’être confronté à des germes résistant aux antibiotiques, à l’origine de redoutables infections nosocomiales.

"SURVISO" (10 %). Il évalue le suivi des patients opérés et donc la surveillance des infections opératoires chez ces patients.

 

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