La ville de Saint-Jean d’Angély s’est élevée à l’ombre des murailles du monastère de ce nom. La fondation de cette abbaye remonte, selon toute vraisemblance, aux alentours de l’année 990.
» Extrait du site Histoirep@ssion de Pierre Collenot.
S’il faut en croire de vieilles annales, Peppin avait en Saintonge un château du nom d’Angéri ou Angély, situé au milieu d’une forêt sur la rive droite de la Boutonne. C’était vraisemblablement une de ces fermes royales où les monarques de la deuxième race habitaient alternativement pendant quelques mois de l’année.
Docile aux pieux enseignements de son père, Peppin fit, dit-on, bâtir près de ce castrum une église en l’honneur de Saint Jean-Baptiste. Attirées bientôt par la sainteté du lieu, quelques familles vinrent fixer leurs demeures près de ce moutier, et jetèrent, au commencement du IXe siècle, les fondements de la ville de Saint-Jean-d’Angély.
Mais cette origine toute royale était encore trop vulgaire au gré des vieux écrivains monastiques. Comme presque toutes les anciennes cités de la Gaule, Saint-Jean-d’Angély devait voir des fables ridicules environner son berceau. Écoutons un moine anonyme dont le récit merveilleux est imprimé à la suite des œuvres de saint Cyprien de Poitiers.
Après avoir essuyé bien des vicissitudes, depuis la jour où il fut décollé à Samarie par l’ordre du cruel Hérode, les reliques du Précurseur de Dieu reposaient à Alexandrie, dans la basilique élevée en son honneur par l’empereur Théodose. Un moine d’Occident, appelé Félix, ayant entrepris le voyage de Jérusalem, eut une vision pendant la nuit. — « Lève-toi, lui dit une voix, et marche jusqu’à Alexandrie. Là, tu trouveras, dans la chapelle où il est déposé, le chef de saint Jean-Baptiste : tu t’en empareras, et, reprenant le chemin de la Gaule, tu le porteras en Aquitaine dans un lieu que je t’indiquerai. »
Sculpture de Caroline Wagner – Saint Jean-Baptiste - 1998 - Voir son site
Le moine exécuta, sans rencontrer d’obstacles, l’ordre qu’il avait reçu, et, … Lire la suite