Honorer nos poilus
Alors que la France a perdu le 12 mars dernier son dernier poilu, Lazare Ponticelli, et que 218 noms sont alignés sur le monument aux morts de Saint-Jean d’Angély, le 90e anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918 a été commémoré ce mardi 11 novembre en présence des autorités civiles et militaires.
Didier Martineau lit le message de Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants.
Les jeunes sapeurs-pompiers près des porte-drapeaux.
Après la lecture du message de Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants, les écoliers sont venus déposer des fleurs tandis que les jeunes sapeurs-pompiers étaient au garde-à-vous.
Les écoliers déposent des fleurs.
Le dépôt des gerbes.
Honneur aux morts, drapeaux en berne.
La Marseillaise... en direct.
Le sous-préfet Robert Rouquette saluant les porte-drapeaux.
La cérémonie a été suivie d’un défilé des jeunes sapeurs-pompiers et des véhicules du centre de secours, sous les applaudissements du public.
D’autres photos du défilé sur http://angely.over-blog.com/article-24722630.html
Le public s’est ensuite dirigé vers la mairie, pour l’inauguration de l’exposition "Les Angériens dans la Grande Guerre", où des allocutions ont été prononcées par le président des anciens combattants, le maire Paul-Henri Denieuil, le conseiller général Jean-Yves Martin et le sous-préfet Robert Rouquette.
Arrivée d'un public nombrux pour l'inauguration de l'exposition.
Lecture d'un message des Anciens combattants.
Après son allocution, le maire Paul-Henri Denieuil a lu un extrait du poème de Guillaume Apollinaire "Si je mourais là-bas…" (voir ci-après)
Les différents discours ont été l’occasion de rappeler que cette guerre où «la moitié des hommes sont partis a fait en France 1 400 00 morts, 2 000 000 de blessés, des veuves et des orphelins. « Ne jamais oublier le chemin des Dames, avec 100 000 morts en une journée », a souligné Jean-Yves Martin, conseiller général.
Fin janvier 1915, Guillaume Apollinaire (poète précurseur des surréalistes, blessé à la tête par un éclat d’obus en 1916, mort de la grippe espagnole en 1918 et enterré au Père Lachaise) écrivait des lettres à sa bien-aimée "Lou". Le poème "Si je mourais là-bas", composé en 1915, comprend cinq quintils et un ver seul, tous en alexandrins. Extrait : le 1er et le 5e.
Si je mourais là-bas….
Si je mourais là-bas sur le front de l'armée
Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée
Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le front de l'armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleurs
….
Lou si je meurs là-bas souvenir qu'on oublie
- Souviens-t'en quelquefois aux instants de folie
De ma jeunesse et d'amour et d'éclatante ardeur -
Mon sang c'est la fontaine ardente du bonheur
Et sois la plus heureuse étant la plus jolie
Ô mon unique amour et ma grande folie
Guillaume APOLLINAIRE, Ombre de mon amour
Lire le poème complet :
http://wheatoncollege.edu/Academic/academicdept/French/ViveVoix/Resources/sijemourais.html
http://delpiano.club.fr/Apollinaire.htm