Soirée Cagouilles dansante
Une centaine de convives - en majorité des Vergnauds - se sont retrouvés à la soirée cagouilles dansante organisée par le Foyer rural de La Vergne, samedi 18 octobre, à la salle municipale. Après l’apéritif offert, le maire Pierre Bouloc a souligné la remise en état de la salle, plus accueillante car fraîchement repeinte. Le repas, qui comportait saumon farci et cagouilles à la charentaise (et il en faut pour 100 personnes !) a été suivi d’une animation dansante assurée par RMA (Richard music animation), avec de la musique des années 60, du musette, de la danse créole, etc. Il faut bien ça pour tasser des gastéropodes et leur changer l’habitude qu’ils ont de se mouvoir avec la grande lenteur qui les caractérise. A noter au passage qu’il est plus facile d’attraper une cagouille qui se meut qu’un vergnaud qui danse ! (photo B. M.)
C’est pour une personne ? (photo Eric Cotinaud)
Pour un mariage des couleurs : il est de bon goût de toujours placer l’escargot « petit gris » (en saintongeais cagouille, en latin "helix aspersa" ) devant un verre de rouge. (photo Eric Cotinaud)
La Cagouille à la charentaise doit être mangée par un charentais, expert averti dès son plus jeune âge, selon l’expression consacrée par les connaisseurs : « Je suis tombé tout petit » dans la marmite. Dans d’autres contrées (Poitou) l’helix aspersa est appelé luma, mais c’est aussi bon quand c’est bien préparé. (photo Eric Cotinaud)
Quelques notes sur les escargots
Voir également l’article publié le 8 juin sur le blog
Le "petit-gris" (helix aspersa aspersa, venu d’Algérie) a une coquille d’environ 25 à 27 mm et pèse 8 à 10 g.
Il existe une espèce plus grosse (mais plus rare dans la nature bien qu’on en ait trouvé trois à Ternant) le "gros-gris" (helix aspersa maxima) qui a une coquille plus unicolore de 44 mm et pèse 23 à 25 g. Cet escargot a la taille du Bourgogne.
Comme l’élevage du Bourgogne Helix pomatia n’est pas encore au point (surtout dans notre région et ceux qui ont essayé s’y sont cassé les cornes !), l’héliciculteur qui veut faire du gros escargot le remplace donc par le Gros-Gris.
Le Gros-Gris présente cependant un handicap pour la vente en vif car son bourrelet palléal (ce qui reste visible quand l’escargot est rentré dans sa coquille) est généralement très noir, contrairement aux deux autres escargots et donc à nos habitudes. L’impression du dessous d’une limace ?
Quant au Bourgogne, il est parfois appelé "Gros-Blanc" dans certaines régions).
Il existe aussi le Blond des Flandres (coquille de 51 mm), un escargot très ressemblant au Bourgogne, de chair plus fine, plus tendre, qui s’élève bien et dont la devise pourrait être "le bel aspect et la taille du Bourgogne, la tendresse du Petit-Gris".
Allez, bon appétit et n’oubliez pas les anguilles, les huîtres, le beurre Charentes-Poitou (salé), le grillon charentais, les moules marinières, le pâté fait maison, le bar grillé, les tomates farcies, le pot-au feu avec un bon jarret dedans ou la poule au pot, le bœuf bourguignon, le fromage de chèvre, la confiture de figues… Liste non exhaustive.
Excusez-moi d’arrêter cet article : c’est déjà - et enfin ! - l’heure d’aller manger (la faute du changement d’horaire hier, l’estomac ne s’y trompe pas !).