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  • : Le blog de Bernard Maingot
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  • Bernard Maingot
  • Correspondant de presse. Curieux et passionné, j'aime la photographie, l'écriture et transmettre aux autres ce qui m'attire. "On se lasse de tout, excepté d'apprendre" (Virgile).
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Bernard Maingot

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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 03:08
La Fédération départementale d’élevage ovin en AG à La Benâte

La fièvre catarrhale ovine à l’ordre du jour

La Fédération départemental de l’élevage ovin a tenu son assemblée générale vendredi 4 avril à La Benâte. La fièvre catarrhale a été le sujet principal d’inquiétude des éleveurs.

» B. M.

 

 

Reçu par Bernard Bouilloux dans la commune de son siège d’exploitation où il a modifié une ancienne étable en bergerie avec agrandissement (voir L’Hebdo du 3 avril), la Fédération départementale de l’élevage ovin s’est tenue vendredi 4 avril salle de la mairie à La Benâte, sous la présidence de Jean-Paul Renard.

Outre une trentaine d’éleveurs, étaient également présents Patick Azema, de la DDSV, qui interviendra en fin d’AG sur la fièvre catarrhale (voir encadré), Patrice Ituria, du Groupement de Défense sanitaire (GDS 17), Laurent Hillau, chargé de mission de la Charte de relance ovine en Poitou-Charentes et Daniel Ingremeau, technicien de la Chambre d’Agriculture des Deux-Sèvres.

Du rapport moral du président Renard, on retiendra que la production ovine en Charente-Maritime se maintient aux alentours de 9 000 brebis. Des départements voisins perdent entre 7 et 11 % de leur cheptel, perte due à la cessation d’aides en 2007 et au repositionnement des éleveurs face à l’augmentation du cours des céréales. Des jeunes s’intéressent pourtant à la production ovine et différents stages de formation leurs sont proposés à la station expérimentale du Mourier.

Une journée ovine se déroulera en 2008 chez un éleveur de la commune de Geay, avec différentes activités : tonte, parage des ongles, critères d’alimentation ovine en céréales et fourrages, etc. Les services de protection contre les accidents de la Mutualité Sociale Agricole ont mis à disposition des éleveurs l’utilisation d’un sécateur pour le parage des onglons. Deux cages de retournement des moutons permettent également un travail plus facile et sécurisant pour les éleveurs (accidents dorsaux). Jean-Paul Renard a conclu en remerciant l’aide apporté par les différents organismes partenaires, tels la Chambre d’Agriculture, le secrétariat, les techniciens "chambre et charte ovine", le conseil général et les annonceurs.

Des rapports financiers (contrôle de performance, Groupement de défense contre les animaux errants et Fédération), il ressort un déficit  de 1 260 euros.

 

Patrice Ituria, du GDS 17, a évoqué la création d’une caisse de solidarité face aux risques de la crise FCO (fièvre catarrhale ovine) et autres crises sanitaires, afin d’aider les éleveurs les plus touchés en cas d’épizooties, expliquant le montant des prises en charge. « La crise FCO est un désastre pour l’élevage des ruminants », commente-t-il. « Plus de 15 000 cas en France de juillet 2006 à Janvier 2008, avec de la mortalité, des frais de traitement (60 euros par bovin et 15 euros par ovin), des pertes de production, des pertes de fertilité  et des pertes économiques liées aux restrictions de mouvement d’animaux ». Il conclut sur une note pessimiste : « En 2008, les experts s’accordent sur une reprise violente de la maladie et son extension sur le reste du territoire national ».

 

Contact : Jean-Paul Renard, président FDEO, La Garde aux Valets – 17220 Croix-Chapeau Tél. 05 46 35 71 80 ou 06 23 69 80 94

La Fièvre catarrhale ovine 

« Après la brucellose, un désastre pour les l’élevage des ruminants »

Patrick Azema (DDSV) explique que la fièvre catarrhale ovine, transmissible aux bovins, est une maladie due à un virus. Il existe 24 sérotypes de virus différents, possédant chacun ses caractéristiques, son immunité propre et donc son vaccin approprié !

 

Cette maladie d’origine exotique, transmise par un moucheron ("les culicoïdes") implanté dans le Sud (sérotype 1) est nouvelle depuis août 2006 et le vaccin existe maintenant. L’épizootie qui sévit actuellement provient d’Europe du Nord (Maastricht), avec le sérotype 8 – pour lequel le vaccin reste à établir – et descend vers le Sud, à la rencontre du sérotype 1 venant des Pyrénées. « Nous manquons de spécialistes en mouches, commente Patrick Azema. En-dessous de 10° C, le nombre d’insectes diminue et la maladie ne circule plus. Mais un hiver doux n’est pas favorable… »

  Il donne les caractéristiques et symptômes de la FCO, dite aussi "maladie de la langue bleue" chez les ovins : fièvre, hypersalivation, ulcères dans la bouche, langue bleue, abattement, amaigrissement, boiteries, ulcères des naseaux, symptômes pulmonaires, symptômes oculaires, mort brutale. Il évoque les avortements, les baisses de fertilité, les frais vétérinaires, les 1557  foyers d’infection du sérotype 8 en Moselle (un cheptel caprin, 178 ovins, 1378 bovins). La mortalité peut atteindre 31 % dans certains cheptels.

« Pour l’instant l’insecticide est le seul outil actuel disponible. La désinsectisation est efficace si la durée est de 3 à 4 semaines sur tout le troupeau. Une vaccination est prévue en 2008 pour le sérotype 8 (2 vaccinations d’ici août), avec 30 millions de doses pour les bovins et 10,6 millons de doses pour les petits ruminants. Mais faudra une injection sérotype 8 et deux en sérotype 1 pour les ovins et quatre au total pour les bovins. Et ce sera la 1ère fois que l’on vaccinera contre le sérotype 8 ! ».

Actuellement, un cas de sérotype 1 est déclaré dans le Médoc. La Charente-Maritime va passer en zone mixte, car les deux sérorotypes sont présents, avec la remontée du sérotype 1 et la descente du sérotype 8. La vaccination en sérotype 1 est obligatoire depuis jeudi soir. Par hypothèse on peut penser que le sérotype 8 le sera aussi. Et que les vaccinations auront lieu en même temps. Seront ciblés les reproducteurs (béliers) et les renouvellements (les agnelles gardées pour avoir des agneaux). Quid de l’engraissement ? « En 17, il y a 1700 élevages pour 300 professionnels. La difficulté vient de ceux qui ont un ou deux moutons, car pour éradiquer une maladie, il faut vacciner 80 % du bétail. Nous devrons donc avoir recours aux mairies et aux gendarmes pour y arriver… ».

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