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  • : Le blog de Bernard Maingot
  • : Articles et photos : Actualité sur le canton de Saint-Jean d'Angély (17400), Saintonge, Aunis, sujets divers.
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  • Bernard Maingot
  • Correspondant de presse. Curieux et passionné, j'aime la photographie, l'écriture et transmettre aux autres ce qui m'attire. "On se lasse de tout, excepté d'apprendre" (Virgile).
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Bernard Maingot

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11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 02:11
Coup de théâtre
Depuis 13 ans à la tête de Saint-Jean d’Angély, le maire sortant socialiste Jean Combes a été battu par Paul-Henri Denieuil, un outsider dont la liste ouverte qualifiée "de droite" comporte pourtant plusieurs membres du PS et nombre de personnes de la société civile.
 
undefinedPhoto Pierre-Emanuel Marit

Dimanche 9 mars, une surprise de taille s’est produite aux élections municipales de Saint-Jean d’Angély, où le maire sortant, Jean Combes, brillamment élu en 2001, également conseiller régional socialiste, vient d’être battu par quelqu’un d’encore inconnu voici six mois à Saint-Jean : Paul-Henri Denieuil.
« C’est un parachutage organisé par des élus du département que je ne nommerai pas », a confié Jean Combes à la presse télévisuelle régionale. 
« Un rapporté », a-t-on pu entendre pendant la campagne électorale à propos de M Denieuil. Ce qui n’enlève d’ailleurs rien à la qualité du "parachuté" ou à la validité du vote démocratique des Angériens.
Cependant, ceci n’explique pas cela. Et puis le saintongeais n’est pas quelqu’un à changer d’avis en fonction du vent… Bien au contraire !

Il faut donc aller chercher ailleurs des réponses aux questions qui se posent sur un écart aussi important entre les deux candidats, l’un étant bien en place depuis 13 ans, l’autre arrivant tout juste et « ne connaissant rien à Saint-Jean d’Angély », ville où pour être reconnu, estimé, voire élu, il faudrait être « angérien » de souche et ne pas avoir un domicile à Landes ou travailler en région parisienne, toutes allégations et recommandations rabâchées pendant la campagne…
En effet, la liste "Réussir ensemble" de M Denieuil totalise 2139 voix et plus de 58% des suffrages exprimés, tandis que la liste "La dynamique de l’avenir" de M Combes frise les 42% avec 1541 voix.

D’aucuns ont analysé la campagne socialiste comme une catastrophe prévue, ciblant et critiquant plus la liste adverse qu’à développer de réels projets. C’est ce qui aurait surpris, découragé, voire dégoûté l’électeur. Quant au projet thermal de M Combes, commencé voici 13 ans, il a probablement coûté beaucoup de voix qui ne croyaient plus en ce cheval de bataille commençant à tirer sur le vieux cheval bon à mettre à la retraite. 
D’autres ont jugé que la campagne de M Denieuil était généreuse et sensée, argumentée et réfléchie, voire plus "dynamique dans l’avenir" que la liste adverse du même nom. 
D’autres encore ont admis l’idée d’un changement novateur et plein d’espoir qui ne pouvait que faire mieux encore ou en tout cas « pas moins mal ».

Alors vote de sanction, de mécontentement, d’insatisfaction et de déception ? Usure du pouvoir ? Politisation des élections ? Besoin de changement ? Attrait des idées nouvelles ? 
L’électeur a tranché par son vote et le résultat est sans appel, puisqu’il a inversé les 57,19 % attribués en 2001 à Jean Combes pour en créditer plus de 58 % à Paul-Henri Denieuil sept ans après. La perte des voix s’établit à 600 électeurs sur un mandat (16 % des suffrages exprimés).
La surprise est d’autant plus grande que rien ne laissait prévoir cette hécatombe et cette hémorragie, alors que les chances de Paul-Henri Denieuil semblaient rester aléatoires tandis que celles de la réélection de Jean Combes paraissaient assurées.

C’est aussi un mauvais coup à Ségolène Royal, désireuse de conforter l’assise du parti socialiste en Charente-Maritime. Les élections deviennent très politisées. Comme Xavier de Roux, député UMP battu aux législatives par la socialiste Françoise Quéré, le socialiste Jean Combes a été battu aux municipales par le Divers droite Paul-Henri Denieuil.

La roue tourne et les surprises nous surprennent toujours : c’est leur fonction. Il pourrait y en avoir d’autres, notamment aux cantonales, des élections très importantes, mais chut… attendons les résultats du 2e tour, puis le 3e tour au vote à bulletin secret pour l’élection du président du conseil général. 

On saura alors si le département vire au rose, lui qui portait à droite à une voix près, la voix d'un élu de divers gauche qui avait voté pour un président de droite.
Vous voyez que ça existe !

 

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