A propos, savez-vous pourquoi un "procès" dit "verbal" est toujours fait par écrit ? (vous serez reçu à l’oral avec la bonne réponse). C’est parce que - voici longtemps - les gens d’armes, pardon, les gendarmes ne savaient pas tous lire ou écrire. Par contre, leur chef – on dirait maintenant le commandant de brigade – possédait ces atouts précieux qui en ont fait le chef. Donc au retour d’une constatation ou d’une observation constatée par le gendarme, ce dernier racontait - verbalement - au chef, lequel consignait par écrit. Et voilà comment le constat (tation) ou procès verbal* du gendarme est devenu le procès-verbal (P. V.) par écrit du chef. Maintenant, plus de problème avec la technique moderne : l’infraction est consignée sur le champ (même si c’est sur la route).
Direction la zone, toujours celle "des quatre mousquetaires de la distribution". Tout près, un double piège guette le piéton qui n’est pas prêt. Le premier, c’est un magnifique trou carré sur le sentier piétonnier descendant de la zone vers le rond-point du collège (des bâtiments scolaires où rien ne précise ce qu’ils sont en réalité). Un regard (tourné vers le ciel) dont le couvercle a disparu depuis quelque temps déjà, ce qui n’inquiète personne : juste de quoi tomber une jambe dans le trou, avec comme résultat, une variante pouvant croître de la simple éraflure à la double fracture ouverte du tibia-péroné mal soignée suivie d’une gangrène entraînant l’amputation (ne pas se tromper de jambe sous peine de sanctions). A vous de choisir ! Et puis quelques mètres plus bas, le piéton a le droit de se faire écraser sur le début d’un passage piétons signalé par des bandes blanches. Mais après l’îlot, méfiance, plus de passage piétons ! Et là, les assurances ne vous couvriront pas, pardon, ne vous garantirons plus car vous avez traversé à vos risques et périls. Je le dis toujours : traversez dans ou plutôt SUR les passages piétons. A l’époque de la ligne jaune (elle est maintenant blanche et les fournisseurs de peinture de la couleur du même métal ont fait fortune pour repeindre toute les routes de France), il y avait des passages cloutés comme les semelles en bois des croquenots d’après-guerre. Etait-ce mieux ? Ce qu’il faut, ce sont des passages-piétons-ralentisseurs (pour ralentir les voitures et non pas les piétons) surélevés et peints en jaune fluo. Comme des petits champs de colza posés dans les rues (ne pas oublier de repeindre après la récolte).
Direction caserne des pompiers, puis un petit chemin qui descend vers Moulinveau, traverser la route et aller vers l’ancien moulin. Le canal Saint-Eutrope et son petit pont, ses berges verdoyantes recevant détritus, bouteille plastiques et déchets de tontes et de taille de haies… Absolument enchanteur pour le passant ! Je repense aux vairons, truites, chevesnes et anguilles qui, paraît-il, le peuplaient jadis avant que ce ne soit maintenant un égout à ciel ouvert.
Direction les écluses de Bernouët, puis le long de la Boutonne. Je ne m'attarde pas à droite à la passerelle en bois.
Un coup d'oeil sur la gauche où un panneau indique que certains mois sont à rallonge. Au moins les touristes seront contents un jour de plus en septembre.
Direction quai de Bernouët, où des jeunes passent à vélo. Il faut faire des économies, travailler moins pour gagner moins (je parle des 35 heures, de l’inflation survenue depuis les euros, du coût de la vie qui augmente et du pouvoir d’achat qui diminue, pas du slogan à la mode "…plus, …plus"), économiser le gazole quand le baril de pétrole frise les 100 US dollars (le dollar a 1,46 euros nous emm… bien, et ça me fait rire les Français qui vont à New York – non y a pas de trait d’union à New York – pour faire leurs courses de Noël quand la parité euro/dollar leur fait payer le baril 50 % plus cher !), travailler plus pour gagner plus (ce qui compte c’est pas de gagner plus, c’est de dépenser moins), alors roulons à vélo. Ce sont les ados qui sont près de la vérité, en partant à deux sur une bicyclette (ça évite une répétition avec vélo) où la fille, assise sur le guidon fait face à son copain pour qu’ils puissent mieux se voir. C’est ça la vraie vie, regarder à deux dans la même direction en y croyant et en restant bien gonflé (surtout pour les pneus).
Direction avenue du Port. Sur la gauche, des poubelles débordantes dans lesquelles on peut être sûr que 50 % des déchets sont recyclables, rien qu’à examiner le surplus de packs de lait, bouteilles plastiques et emballages en carton. Alors, bien sûr que ça brûle, mais il faudra extraire à nouveau du ventre de la terre les matériaux nécessaires à une nouvelle fabrication quand ici il y a déjà de quoi faire. Pas étonnant si les Français, futurs champions du recyclage, en sont à 360 kilos de déchets par an et par personne…